Le Massif central est le massif montagneux le plus étendu de France (environ 85 000 km2). Son nom provient de sa position relativement centrale recouvrant le centre et une partie du sud de la France (du Morvan, au nord, à la Montagne noire, au sud, et des causses[...]
Formation et géographie physique du Massif central
L’altitude moyenne du Massif central reste faible, autour de 700 mètres, avec quelques points culminants proches ou au-delà de 1 500 mètres : puy de Sancy (1 885 m), mont Lozère (1 699 m), puy de Dôme (1 465 m), ou encore mont Gerbier-de-Jonc, où la Loire prend sa source (vers 1 550 m).
Durant l’ère primaire (450 à 290 millions d’années), la collision de deux blocs continentaux mène à la formation de la chaîne varisque (dite aussi hercynienne), dont le Massif central fait partie. Durant l’ère secondaire, l’érosion conduit à la formation de vastes pénéplaines au cœur du massif, comme la Limagne. L’élévation des Alpes et des Pyrénées voisines, à l’ère tertiaire, provoque un soulèvement et un basculement du Massif central ainsi qu’une remontée de la chambre magmatique. Cela entraîne une activité volcanique, d’abord au sud, dans les monts du Cantal, il y a environ 13 millions d’années pour les plus anciens, jusqu’aux monts Dore et la chaîne des Puys au nord, il y a environ 7 000 ans. Cet épisode fait également émerger les Causses au sud (le Larzac) et à l’ouest[...]
Activités humaines et enjeux économiques dans le Massif central
Le Massif central est marqué par une forte ruralité et les densités de population y sont très faibles, par exemple dans le Larzac au sud ou sur le plateau des Millevaches au nord-ouest. La région occupe une grande partie de l’espace de faible densité qui traverse la France, parfois appelé « diagonale du vide ». Elle compte cependant quelques aires urbaines importantes comme Saint-Étienne (Loire), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Limoges (Haute-Vienne).
Pourtant, du Moyen Âge au XIXe siècle, il s’agissait d’une région peuplée où existaient de nombreuses activités nécessitant une main-d’œuvre importante. On y pratiquait une agriculture paysanne, avant tout vivrière ou destinée aux marchés locaux. Aussi, les productions agricoles y étaient diversifiées, de la culture de la vigne (notamment au sud) à l’élevage bovin (dans le Limousin) ou ovin (sur les causses, à Roquefort, par exemple), associés à un peu de polyculture céréalière et maraîchère. C’est l’appel de main-d’œuvre vers les villes industrielles de la région, et au-delà, qui entraîna un exode rural et affaiblit l’agriculture du Massif central à partir de la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, la région est connue pour la qualité de son élevage, destiné à la production de viande ou de produits laitiers. Plusieurs races bovines (limousine, aubrac, salers) et spécialités fromagères (saint-nectaire, fourme d’Ambert) bénéficient d’un label de qualité.
Le Massif central a également été un des premiers territoires à accueillir des néoruraux, ces citadins adeptes d’un retour à la nature qui, au début des années 1970, ont quitté les grandes villes pour épouser un nouveau mode de vie plus écologique, rural et agraire dans les espaces alors en pleine crise de déprise agricole, comme les causses du Larzac. Ce plateau est même devenu un des lieux emblématiques des mouvements de désobéissance civile à la suite des contestations[...]
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