Les figures de style sont des procédés rhétoriques qui permettent l’utilisation particulière de mots de manière imagée, inattendue ou décalée par rapport à leur usage courant. Elles ont pour fonctions :
- de produire un effet sur le lecteur, l’interlocuteur (la surprise, l’émotion, le rire...) ;
- de diffuser un message ;[...]
Les figures de diction
Les figures de diction consistent à choisir des mots essentiellement selon leur sonorité.
L’allitération est la répétition d’une consonne dans plusieurs mots d’un énoncé (« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »,Racine).
L’assonance est la répétition d’une voyelle[...]
Les figures de construction
Les figures de construction consistent à modifier l’agencement de mots dans la phrase, à en retirer ou à en ajouter.
L’anaphore est la répétition d’un mot ou d’un groupe de mots placé au début de vers ou de phrases successifs pour créer un effet d’insistance ou de symétrie (« Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ; / Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes »,La Fontaine).
L’apostrophe est l’interpellation d’une personne absente ou d’une chose personnifiée (« Comme tu me plairais, ô nuit, sans ces étoiles », Baudelaire).
L’ellipse est la suppression de mots afin d’éviter leur redondance et de donner un style plus alerte à l’énoncé. C’est l’antonyme du pléonasme (« L’air était plein d’encens et les prés[étaient pleins]de verdure », Hugo).
L’énumération est l’énonciation de plusieurs éléments appartenant à un tout (Au marché, j’ai acheté des [...]
Les figures de sens
Les figures de sens consistent à modifier le sens des mots ou à combiner des mots pour obtenir un sens particulier.
L’allégorie est la personnification d’une notion abstraite (« Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore, / Comme ceux des aimés que la Vie exila. », Verlaine).
L’antiphrase ou l’ironie est le fait de dire le contraire de la réalité, de ce qu’on veut faire comprendre (Tu peux être fier de toi !).
L’antithèse est la mise en contraste de 2 mots de sens opposés dans une construction parallèle. (« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », Corneille). Il ne faut pas confondre l’antithèse avec l’oxymore, qui estla combinaison de 2 mots de sens contradictoires (« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles », Corneille). La comparaison est la mise en parallèle d’un comparant et d’un comparé qui possèdent un point commun, grâce à un outil de comparaison [comme, tel, semblable à...] (« Un homme peut être amoureux comme un fou, mais non pas comme un sot »,La Rochefoucauld).
L’hyperbole est l’emploi d’une expression exagérée par rapport à la réalité. C’est l’antonyme de la litote (« Je crois que je pourrais rester dix mille ans sans parler », Sartre).
La litote est la négation du contraire[...]
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