L’affaire Dreyfus secoue la Troisième République, en France, de 1894 à 1906. Cette erreur judiciaire engendre[...]
Haute trahison dans la jeune République
Tout commence par une lettre récupérée dans une corbeille à papier de l’ambassade d’Allemagne à Paris par une femme de ménage également espionne des services des renseignements français. Ce bordereau déchiré révèle qu’un militaire français transmet des informations à l’ennemi. Le capitaine Alfred Dreyfus est accusé.
La Troisième République est née en 1870 à la suite[...]
Un procès qui divise la société
Mais rien ne semble confirmer la culpabilité du capitaine Dreyfus. Aucun autre document ne vient compléter le dossier d’accusation et même l’écriture sur le « fameux » bordereau n’est pas identifiable. Faute de preuves, l’armée tente de lui faire signer des aveux, elle lui suggère même de se suicider, mais Dreyfus continue de clamer son innocence. Il est jugé en décembre 1894 lors d’un premier procès. L’armée française est alors obligée de présenter des preuves. Le lieutenant-colonel Henry en produit donc de fausses à la demande des autorités militaires. Le capitaine[...]
Une affaire d’État au cœur de la IIIe République
L’affaire proprement dite commence en 1895 lorsque le lieutenant-colonel Picquart, nommé commandant aux services des renseignements, découvre de nouveaux documents désignant le véritable coupable : le commandant Esterhazy. Mais, pour l’armée française et l’État, ce serait reconnaître l’erreur judiciaire. Le lieutenant-colonel Picquart est limogé et éloigné en Tunisie, le commandant Esterhazy est rapidement acquitté et Alfred Dreyfus demeure prisonnier. Mathieu Dreyfus, quant à lui, continue de se battre sans relâche pour la réhabilitation de son frère.
L’opinion publique se divise encore un peu plus. Le camp antidreyfusard poursuit sa campagne de diffamation antisémite dans la presse, en particulier par la voix d’Édouard Drumont, directeur de La Libre Parole. Le camp des dreyfusards continue de dénoncer[...]
La réhabilitation de Dreyfus et le triomphe de la République
Dreyfus, très affaibli par quatre ans de bagne, est ramené en France pour un nouveau procès en 1899. Le choix est fait d’organiser celui-ci en province, à Rennes, où les tensions au sein de la société française sont moins vives qu’à Paris. Cependant, l’avocat de la famille Dreyfus échappe à une tentative d’assassinat quelques jours après le début du procès. Dreyfus est à nouveau reconnu coupable de trahison le 9 septembre, mais avec des circonstances atténuantes. Il est condamné à dix ans de prison et bénéficie de la grâce présidentielle dix jours plus tard. L’opinion[...]
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