Léon Blum est un intellectuel et homme politique français de la première moitié du XXe siècle. Chef du gouvernement[...]
Une jeunesse entre tradition familiale et engagement républicain
Léon Blum naît à Paris le 9 avril 1872 dans une famille de commerçants juifs d’origine alsacienne. Les traditions de la culture juive transmises par ses parents structurent ses convictions, ses passions pour la littérature comme son engagement politique. Il fait de brillantes études, entrant en 1890 à l’École normale supérieure qu’il quitte dès l’année suivante pour se spécialiser dans le droit. Par ailleurs critique littéraire et dandy parmi la bourgeoisie parisienne, il fréquente le milieu des auteurs[...]
La Première Guerre mondiale et les débuts en politique
L’assassinat de son mentor Jean Jaurès à la veille de la Première Guerre mondiale conduit Léon Blum à s’engager définitivement en politique. Malgré des convictions pacifistes, il participe en tant que chef de cabinet d’un ministre socialiste au gouvernement d’Union sacrée (union de toutes les forces politiques du pays face à la guerre) de 1914 à 1916. Après la guerre, il est élu député de la Seine en 1919.
Le chef du gouvernement du Front populaire
La faillite boursière américaine de 1929 plonge à son tour l’Europe dans la crise économique tandis que des régimes totalitaires s’affirment, en Italie, puis en Allemagne. La France n’échappe pas au chômage et à la montée de l’extrême droite, qui s’exprime à travers les ligues. Celles-ci manifestent et provoquent à Paris les émeutes du 6 février 1934. Les dirigeants des partis de gauche, Maurice Thorez pour les communistes, Édouard Daladier pour les radicaux et Léon Blum pour les socialistes s’unissent alors dans un « Front populaire » pour sauver la république menacée par l’antiparlementarisme et l’antisémitisme. Celui-ci cible particulièrement Léon Blum qui, en février 1936, échappe de peu à un attentat mené par des manifestants de l’Action française.
L’union des forces de gauche, le Front populaire, remporte les élections d’avril-mai 1936, et Léon Blum devient président du Conseil. Rapidement, il met en œuvre de profondes réformes sociales, en signant dès le mois suivant avec les syndicats ouvriers et patronaux les accords Matignon : congés payés, conventions collectives, semaine de quarante heures sont les[...]
Résistance et déportation
Sitôt le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Léon Blum est accusé par le régime de Vichy d’avoir affaibli la défense de la France et arrêté à l’automne de 1940. Depuis sa prison, il continue le combat en poursuivant son travail d’écriture, devenant même une figure de la résistance au gouvernement de Pétain. Jugé à Riom en février-avril 1942 pour avoir causé la défaite militaire de la France, il retourne l’accusation contre le régime en soulignant la faute de l’état-major (dont Pétain lui-même) dans l’impréparation du conflit. Livré aux Allemands par le chef du gouvernement Pierre Laval, il est déporté à Buchenwald en 1943, où il est réduit en captivité[...]
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