La faille de San Andreas est un ensemble de failles décrochantes dextres (décalage relatif des 2 compartiments de la faille vers la droite) à la frontière de plaques lithosphériques. Ce réseau de failles se prolonge sur près de 1 300 kilomètres de longueur et 150 kilomètres de largeur, dans une direction nord-sud. Cet important accident tectonique traverse toute la Californie.
La faille de San Andreas est apparue il y a 30 millions d’années, lorsque la dorsale pacifique est entrée en subduction (enfoncement) oblique sous le continent américain. Le mouvement de coulissage actuel est de l’ordre de 5 centimètres par an, provoquant plusieurs centaines de petits séismes chaque année.
Toutefois, des séismes historiques de forte intensité ont eu lieu. Ainsi, le 18 avril 1906, un séisme de magnitude 7,8 fut à l’origine d’un gigantesque incendie qui détruisit une grande partie de la ville de San Francisco et fit 3 000 morts. Le 28 septembre 2004, le séisme de Parkfield, de magnitude 6,0 fut le séisme le plus étudié au monde, car il était attendu dans cette région depuis une dizaine d’années.
Les mouvements de la faille de San Andreas sont très surveillés dans la région de San Francisco. En effet, compte tenu du temps d’accumulation des contraintes (supérieur à 100 ans), cette région présente la plus forte probabilité actuelle d’un séisme de magnitude supérieure à 6 dans les 30 ans à venir. On lui a même déjà donné un nom : le Big One.
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