La salinité de l’eau de mer correspond à la concentration de sels dissous dans l’eau de mer. Les océanographes l’estiment au laboratoire ou sur place, à partir de la mesure de la conductivité électrique de l’eau. Depuis très longtemps (plusieurs milliards d’années), la teneur moyenne en sel des océans et des mers varie très peu ; elle est égale à 35 grammes par litre, soit une teneur de 35 pour 1 000.
Le sel de mer provient principalement de l’action des eaux de ruissellement sur les minéraux des roches et des sédiments. Il provient aussi, en plus faibles quantités, des volcans et des sources hydrothermales sous-marins, principalement au niveau des dorsales océaniques. Les ions lessivés par les rivières (Na+ et Cl- surtout, mais aussi Ca++, Mg++...) se trouvent en partie piégés dans les sédiments calcaires et argileux. Les apports en eau douce des cours d’eau dans les océans et les mers équilibrent ces apports en sel par les mêmes cours d’eau qui les ont amenés. Cet équilibre explique la salinité moyenne constante des eaux de mer.
La salinité de la Méditerranée est pourtant plus élevée que la moyenne océanique (38 pour 1 000). Cela est dû à une évaporation plus importante, à des apports d’eau fluviale modérés et à la géographie (le détroit de Gibraltar limite l’entrée des eaux moins salées de l’Atlantique). Ainsi, la Méditerranée s’est trouvée isolée de l’océan Atlantique il y a 5 millions d’années environ. Elle a alors connu un assèchement presque complet du fait d’une importante évaporation. D’importants gisements de roches salines se sont alors formés et sont toujours exploités.
Dans les conditions climatiques et géographiques actuelles, les variations en latitude de température et de salinité des eaux sont à l’origine d’une vaste circulation océanique à l’échelle du globe. Ainsi, dans les régions polaires, lorsque les eaux de surface se refroidissent, elles deviennent plus denses et, plus lourdes, elles s’enfoncent et produisent des courants descendants. Ceux-ci s’écoulent alors vers des latitudes plus basses jusqu’à ce que leurs eaux soient suffisamment réchauffées et, plus légères, remontées vers la surface. On parle de circulation thermohaline, car liée à la température et à la salinité.
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