La peinture d’histoire regroupe des tableaux dont le sujet est emprunté à des événements historiques, anciens ou récents, à la Bible et aux mythologies grecque ou romaine. À partir du XVIIe siècle, elle est considérée comme le genre pictural le plus noble, car il implique que le peintre possède une technique et une culture très sûres. L’exactitude des scènes représentées (dans la limite des connaissances à la disposition de l’artiste), la ressemblance des personnages connus et le format souvent monumental des toiles sont des contraintes qui demandent en effet à l’artiste une solide maîtrise ainsi qu’une grande préparation. La peinture d’histoire occupe alors la première place dans la hiérarchie des genres du XVIIe siècle.
Au-delà de la simple représentation d’une scène marquante, la peinture d’histoire cherche également à délivrer un message, à instruire le public. Pour ce faire, les peintres utilisent beaucoup l’allégorie, et présentent leurs personnages comme l’incarnation de valeurs et de vertus. Au tournant du XIXe siècle, la peinture d’histoire atteint son apogée avec Jacques-Louis David (Le Serment du Jeu de paume, 1791), François Gérard ou Antoine Jean Gros (Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau, 1808) pour la représentation de la légende napoléonienne, ou encore Ary Scheffer (Charlemagne reçoit la soumission de Widukind à Paderborn, 1840).
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