Paysage avec une passerelle, A. Altdorfer
Bridgeman Images
L’ art de la représentation du paysage en peinture reste anecdotique jusqu’au Moyen Âge. Les Égyptiens de l’Antiquité l’utilisaient pour rattacher le défunt au monde des vivants.[...]
Les paysages aux perspectives atmosphériques ou linéaires
En France et en Italie, au 14e siècle, les éléments de paysage sont à nouveau représentés ; ils restent secondaires par rapport au récit, comme sur les fresques de Giotto consacrées à la vie de saint François à Assise.
Les pays nordiques inaugurent le renouvellement du genre pictural du paysage, notamment grâce à l’utilisation de la peinture à l’huile. Dans un premier temps, la peinture de paysage n’a pas le statut d’œuvre autonome : le paysage sert de fond pour mettre en valeur un sujet d’histoire, un portrait ou des scènes religieuses. Mais elle évolue, et le paysage occupe parfois la plus grande place. À Anvers, Joachim Patinir développe une conception mentale et mystique du paysage (Paysage avec saint Jérôme, 1515-1519). Ses œuvres sont marquées par[...]
Le paysage « idéal »
Au 17e siècle en Italie et en France, le genre s’affirme avec la naissance du paysage « idéal », dans lequel la représentation de la nature est contrainte par des règles précises. Il est pratiqué par des artistes qui sont d’abord de grands peintres d’histoire : Annibal Carrache peint les épisodes de la vie de la Vierge (vers 1604) dans la chapelle du palais Aldobrandini à Rome. Le Dominiquin et Nicolas Poussin (Paysage avec Orphée et Eurydice, vers 1650) suivent son exemple en réalisant des paysages historiques, bibliques ou mythologiques, qui élèvent le genre à une dignité supérieure à la fois par son sujet et par sa conception idéalisée. Claude Lorrain peint des paysages imaginaires inspirés par[...]
Le paysage peint en pleine nature
Au 19e siècle, la remise en cause de la hiérarchie des genres conforte la pratique de la peinture de paysage, ressentie comme un espace d’expérimentation sur le rendu de la nature et des effets lumineux (Turner, Corot). Dans les années 1830, les peintres de l ’école de Barbizon (Millet, Rousseau, Daubigny) et[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
