La contraception est définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de grossesse ou pour l’éviter ». Conçue d’abord comme outil de contrôle des naissances, la contraception[...]
Historique
On utilise depuis l’Antiquité des pratiques contraceptives, plus ou moins fiables. Les textes médicaux du pourtour de la Méditerranée antique rapportent l’usage de tampons de fibres imprégnés d’extraits de diverses plantes, introduits dans le vagin. Néanmoins, en dépit d’interdits sociaux et religieux importants, l’avortement (qui n’est pas une méthode de contraception) est resté longtemps la pratique dominante du contrôle du nombre d’enfants. Pour penser contraception, il faut en effet connaître les étapes de la fécondation et de la reproduction humaine de manière suffisamment précise pour pouvoir intervenir sur elles : par exemple, les rôles respectifs du spermatozoïde et de l’ovule ne sont connus que depuis le XVIIIe siècle. Cela explique l’essor d’une contraception[...]
Préservatifs et autres méthodes physiques de contraception
Les préservatifs masculins bloquent le passage du sperme dans le vagin puis l’utérus et empêchent le spermatozoïde d’accéder à l’ovule. Leur usage est très répandu à tous les âges. Il renvoie tout particulièrement à la responsabilité masculine lors de relations sexuelles. Le préservatif est le principal contraceptif efficace d’utilisation commode. Il est également efficace contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Encore faut-il s’en servir correctement, en particulier pour éviter sa rupture !
Les dispositifs féminins ont la même fonction que le préservatif masculin et sont efficaces, mais d’usage moins « spontané » et sont dans[...]
La contraception hormonale
La contraception hormonale féminine (ou pilule), mise au point dans les années 1950, est certainement, avec les préservatifs, la méthode la plus efficace. Cette contraception orale est la plus utilisée, par au moins 50 % des jeunes femmes. Elle bloque l’ovulation de manière réversible ; il faut néanmoins savoir que la reprise de l’ovulation (et donc la possibilité d’une grossesse) après arrêt de la pilule n’est ni automatique ni immédiate. La pilule impose une prise quotidienne pour être pleinement efficace : la plupart des échecs sont liés à des oublis.
Le choix du type de pilule se fait avec le médecin. Il existe en effet plusieurs compositions hormonales, à choisir en fonction de la personne : la pilule est dite combinée (association d’œstrogènes et de progestatifs), ou purement progestative. Il existe divers dosages. La première prescription est l’occasion d’un bilan gynécologique ; le suivi de première année d’utilisation ainsi que les examens biologiques nécessaires[...]
Les stérilets
Le stérilet, inventé en 1928, est un dispositif intra-utérin. Il en existe plusieurs types selon qu’ils sont imprégnés ou non d’hormones sexuelles. C’est un petit instrument en forme de T ou de spirale, introduit dans l’utérus par voie vaginale. Il empêche l’implantation dans l’utérus de l’embryon, qui est alors éliminé. La méthode est très efficace. Sa pose comme son retrait sont des actes simples et sans danger. La pose d’un stérilet chez une adolescente est théoriquement possible, mais peu pratiquée (moins de 1 % des contraceptions) du fait de la fréquence de son rejet par l’organisme, et parce que le stérilet ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
L’utilisation de la pilule contraceptive (loi Neuwirth) est autorisée en France en 1967. En 1975, l’avortement est dépénalisé[...]
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