Bel-Ami, publié en 1885,est le deuxième des 6 romans de Guy de Maupassant. Le premier, Une vie (1883), était le récit d’une lente et inexorable déchéance. Bel-Ami, au contraire, est celui d’une réussite fulgurante : celle d’un « aventurier affamé d’argent », corrompu à l’image de la société qu’il sert et dont il se sert. Si le livre fut un succès public, la presse l’accueillit plutôt froidement. Il est vrai que la cible principale en était précisément le milieu journalistique.
Les thèmes traités dans Bel-Ami ne sont pas nouveaux. Le monde de la presse, par exemple, avait déjà été épinglé par Honoré de Balzac (Illusions perdues), Gustave Flaubert (L’Éducationsentimentale) ou Émile Zola (La Curée, Nana). Et, dans Le Père Goriot de Balzac, Vautrin conseillait déjà à Rastignac de réussir par les femmes.
Mais, précisément, Georges Duroy, dit Bel-Ami, n’est pas Rastignac. Le héros de Balzac, encore empreint de romantisme, conservait jusqu’au bout un reste de pureté. Rien de cela chez Duroy, qui se voue[...]
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