La musique modale, comme les musiques non européenne, antique, médiévale ou de la Renaissance, s’appuie sur un mode plutôt que sur une tonalité.
Un mode musical, dans son sens le plus simple, est l’échelle organisée de l’ensemble des notes utilisées pour un chant. Il repose sur une répartition précise des intervalles entre 2 notes (ton ou demi-ton) dans la gamme. Le mode diffère profondément de la tonalité par l’absence d’altération (dièse ou bémol). Partant des différentes notes, il suffit de jouer sur les touches blanches du piano pour obtenir les modes hérités de l’Antiquité grecque : modes de do (ionien), ré (dorien), mi (phrygien), fa (lydien), sol (mixolydien), la (éolien), si (hypophrygien).
Au début du Moyen Âge, les modes dits grégoriens ont été fixés au nombre de 8. Ils comprenaient en réalité 4 échelles fondées sur les notes ré, mi, fa, sol, chacune étant susceptible d’avoir un mode aigu (« authente ») et un mode grave (« plagal »). La seule trace de ces modes ecclésiastiques dans la musique classique se retrouve dans les gammes en mode majeur (ancien mode ionien) et en mode mineur (ancien mode éolien). Cette brève description ne rend pas compte de la complexité de la musique médiévale : l’important reste la qualité expressive de chaque mode qui conduit les chantres (chanteurs dans l’office religieux) à opérer leur choix en fonction du texte.
Au 20e siècle, c’est moins la redécouverte de la musique médiévale que la révélation des musiques asiatiques, lors des Expositions universelles,[...]
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