Le mot virus, du latin virus (« poison », « venin ») fut employé pour la première fois en français en 1478. Il désigne un poison ou une substance organique qui transmet une maladie. Il conserva ce sens jusqu’au début du XXe siècle.
Il ne prend son sens actuel en science (car son usage métaphorique est fréquent : virus informatique, virus de la science, etc.) qu’en 1939, lorsqu’on voit des virus pour la première fois au microscope électronique.
On appelle virus une particule infectieuse de petite taille. Un virus est toujours constitué d’un cœur contenant son patrimoine héréditaire (ADN en général, parfois ARN comme dans les rétrovirus ou les coronavirus dont l’un est responsable de la pandémie de Covid-19), entouré d’une structure protectrice, la capside, composée de protéines virales, associées ou non à une membrane empruntée à une cellule. La caractéristique fondamentale des virus est d’être incapables de se multiplier seuls : ils doivent infecter une cellule hôte et détourner la machinerie intracellulaire à leur profit, permettant ainsi la multiplication de leur matériel génétique, et la biosynthèse de leurs capsides. Les virus produits par la cellule s’en échappent ensuite, provoquant parfois la mort de la cellule qui les a hébergés.
Longtemps, les virus n’ont été identifiés que par leur capacité à produire des maladies chez les plantes (mosaïque du tabac, viroïdes), les animaux (rougeole, grippe, sida, Covid-19…), les bactéries (bactériophages) et même d’autres virus (virus de virus).
On peut maintenant les caractériser par les techniques de la biologie moléculaire en l’absence de maladies visibles, par exemple à partir de milieux aquatiques. Leur nombre ne cesse de croître. On les classe selon leur taille et leurs propriétés biologiques.
On a beaucoup débattu de leur caractère vivant ou non vivant. Si le critère du vivant est la division cellulaire, les virus ne sont pas vivants. En revanche, la découverte de virus géants, de la taille d’une bactérie, repose la question de leur nature : sont-ils des organismes primitifs ou proviennent-ils, par la dégénérescence due à leur vie parasitaire, d’organismes autrefois autonomes ? La question est loin d’être tranchée.
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