Le sang coagule en formant d’abord un caillot mou, qui ensuite se rétracte et laisse suinter un liquide jaunâtre : le sérum. Le sérum est la partie liquide du sang, dépourvu des cellules et privé des protéines de la coagulation du sang. Il est en général limpide, mais il peut être trouble s’il contient des lipides.
Parmi les protéines du sérum se trouvent les immunoglobulines ou anticorps, une famille de molécules protectrices de l’organisme, en particulier contre les bactéries et les virus. Lorsqu’on vaccine un vertébré contre une bactérie afin d’induire une protection dite vaccinale, on voit apparaître dans le sérum du sujet vacciné des anticorps qui reconnaissent la bactérie injectée et sont souvent capables de la neutraliser : cette protection peut se transférer à un autre animal ou humain par injection de ce sérum. Cette propriété de transfert de la protection d’un organisme à un autre par injection de sérum a été découverte simultanément au début des années 1890 par Emil von Behring en Allemagne et Émile Roux en France. Elle a été mise à profit en 1894 pour guérir des enfants atteints de diphtérie en leur injectant du sérum de chevaux immunisés contre la bactérie diphtérique[...]
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