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ROWLING, J. K. (1965- )

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Un destin romanesque

Née le 31 juillet 1965 à Yate, dans le sud-ouest de l’Angleterre, Joanne Kathleen Rowling (elle ajoute le second prénom, qui est celui de sa grand-mère) prend goût très jeune à la lecture comme à l’écriture. Elle se montre créative, imaginant ses premières histoires dès l’enfance. Après des études de lettres à l’université d’Exeter, dont elle sort diplômée en 1987, elle vit d’emplois provisoires. À cette période, elle imagine, lors d’un voyage en train entre Manchester et Londres, les premiers éléments de l’univers d’un jeune garçon doté de pouvoirs magiques. À la suite du décès de sa mère en 1990, qui l’amènera sans doute à faire de son héros un orphelin, la jeune femme part au Portugal pour enseigner l’anglais et y poursuit en parallèle l’écriture des aventures de « Harry ». Elle donne naissance à une fille, un an après son mariage (en 1992), mais se sépare très vite de son mari.

Revenue au Royaume-Uni avec sa fille, J. K. Rowling s’installe en Écosse. Elle traverse une période difficile. Démunie, elle vit d’aides sociales et[...]

Les raisons du succès

Tout au long des volumes de la saga Harry Potter, au moyen d’une écriture aussi simple que précise, J. K. Rowling manifeste une grande inventivité narrative. L’intrigue, fidèle au genre du roman d’aventures, est soutenue par des mystères et de nombreuses péripéties, ainsi que par des emboîtements subtils, qui n’empêchent pas l’humour. Surtout, l’œuvre fait entrer le lecteur dans un univers cohérent, un monde magique avec ses caractéristiques habituelles : sortilèges, accessoires extraordinaires dérivés parfois des contes, références au merveilleux

La série possède aussi ses lois propres, en ce qui concerne notamment l’organisation de l’école de sorcellerie Poudlard (« Hogwarts » en anglais) ou certains rituels, ainsi que son vocabulaire spécifique : les « moldus » désignent les humains dénués de pouvoir surnaturel ; le jeu de « quidditch » est un sport collectif fictif, etc.

Les sept volets de la saga Harry Potter, qui ont tous fait l’objet d’une adaptation cinématographique, entre 2001 et 2011, peuvent être classés dans le genre de la fantasy et donnent le sentiment au lecteur d’être introduit dans un monde où les contraintes, si elles n’ont pas disparu, peuvent être dépassées. La saga s’inscrit également dans la lignée du roman d’apprentissage, aussi appelé roman d’éducation, avec une forte dimension initiatique et symbolique, les protagonistes traversant de nombreuses épreuves qui les conduisent vers l’âge adulte. Cet apprentissage, avec ses traditions d’école par exemple, fait d’ailleurs écho à une réalité spécifiquement britannique.

Harry Potter se veut en outre un récit à visée morale, où s’affrontent différentes[...]

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Pour citer cet article

Encyclopædia Universalis. ROWLING, J. K. (1965- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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