Henry Purcell compose le premier véritable opéra anglais, Didon et Énée, pour un pensionnat de jeunes filles de Chelsea, où il est représenté en 1689. Il s’inspire pour cela du semi-opera (« opéra dramatique »). Ce genre, dans lequel il s’illustre également, mêle danses, chants et dialogues sur des livrets divertissants. Il est lui-même dérivé du mask (« masque »), divertissement composé de chants, de danses, de musique instrumentale et de machineries scéniques spectaculaires. Ces nouvelles formes de spectacle musical naissent lors de la réouverture des théâtres, en 1660, après le contexte puritain instauré par Oliver Cromwell en Grande-Bretagne.
Dans Didon et Énée, Purcell recourt largement à l’arioso, une forme située entre le récitatif (dialogue parlé) et l’aria (air), pour traduire le contenu émotionnel et expressif du texte. La ligne vocale torturée de Didon fait par exemple profondément ressentir son inquiétude[...]
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