Le correcteur est chargé d’assurer la qualité des textes publiés. Il doit éliminer les fautes d’ orthographe et de grammaire, vérifier la syntaxe et la ponctuation. Il applique aussi le Code typographique (emploi des majuscules, de l’italique, présentation…) : les règles du Code typographique sont destinées à améliorer la lisibilité des textes. Le correcteur doit enfin contrôler l’exactitude des données et des faits.
La fonction de correcteur existe depuis longtemps : les copistes de l’Antiquité et du Moyen Âge pouvaient faire des fautes en recopiant un texte. Mais le métier naît plus tard, après l’invention de l’ imprimerie au 15e siècle : avec l’utilisation de caractères mobiles qu’il faut agencer, les erreurs (appelées coquilles) deviennent plus fréquentes. Le métier de correcteur se structure en France à la fin du 19e siècle : en 1881 naît le Syndicat des correcteurs. Celui-ci est chargé, comme tout syndicat, de défendre les intérêts de ses adhérents. Mais il a une autre fonction : il est « donneur d’emploi ». Il possède en effet un « bureau de placement » : quand une entreprise cherche un correcteur, elle s’adresse à ce Syndicat, qui lui fournit une personne compétente.
Pour devenir correcteur, il faut bien sûr connaître parfaitement la langue française, et l’aimer. Il est nécessaire d’avoir une excellente culture générale : ce métier peut conduire à corriger un ouvrage de littérature générale, un texte scientifique, un journal sportif… Il faut aussi avoir l’« œil » : même quand on connaît les règles, on ne repère pas toujours les erreurs. L’utilisation d’un correcteur d’orthographe informatique est utile, mais celui-ci ne remplace pas le correcteur humain : par exemple, un correcteur informatique ne peut pas faire la différence entre balade (promenade) et ballade (poésie).
Il est assez rare d’embrasser la profession de correcteur juste après la fin de ses études. On devient généralement correcteur dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Souvent, le correcteur est un autodidacte (il apprend lui-même le métier « sur le tas », aidé par des collègues expérimentés). Aujourd’hui, il existe un diplôme[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter