Offrant du sommet de ses 1 783 mètres l’un des plus beaux panoramas de France, le puy Mary est le symbole de l’ensemble imposant formé par les monts du Cantal, qui donnent leur nom au département. Situé au cœur du Massif central, celui-ci est limitrophe du Puy-de-Dôme au nord, de la Haute-Loire à l’est, de la Lozère au sud-est, de l’Aveyron au sud, du Lot au sud-ouest[...]
Géographie physique
Le territoire dessine un relief de moyenne montagne. Son altitude moyenne est de 700 mètres. Au centre du département, le massif du Cantal (ou monts du Cantal, dont le point culminant est le plomb du Cantal, à 1 855 m) est un ensemble volcanique de 2 700 kilomètres carrés qui domine tout le territoire. L’ancien cratère forme un cercle dont le diamètre est d’environ 70 kilomètres carrés.
Enserrées dans leurs vallées, dont le réseau forme généralement une étoile à partir des sommets, les rivières (Alagnon, Rhue, Maronne, Cère, etc.) dévalent et s’écoulent ensuite entre des plateaux basaltiques, c’est-à-dire formés par les laves volcaniques. Ces plateaux sont appelés « planèzes ». La plus étendue de ces planèzes est dite de Saint-Flour (à l’est). Au-delà de Saint-Flour prend place le plateau cristallin de la Margeride.
Deux autres massifs volcaniques en forme de plateaux d’altitude s’élèvent au nord (Cézallier) et au sud (Aubrac) du territoire, moins élevés (1 000 à 1 500 m) et de moindre largeur que le massif du Cantal.[...]
Géographie humaine et économique
Le département compte parmi les moins peuplés de France et affiche une faible densité (25,5 hab./km²). La population du Cantal décroît régulièrement depuis le milieu du XIXe siècle qui marque le début d’un long exode rural. Cette baisse est aujourd’hui en partie stabilisée, même si le solde naturel demeure négatif et n’est pas compensé par l’arrivée de nouveaux habitants. La population vieillit, et ce d’autant plus que la préfecture, Aurillac, n’offre pas de possibilités d’études supérieures aux plus jeunes, qui quittent donc souvent le département.
L’agriculture tient une place essentielle dans l’économie du département. Plus de 90 % de la surface agricole utile (SAU) est en herbe, ce qui favorise l’élevage, principale ressource de l’agriculture locale. Les viandes bovines (Salers et Aubrac) sont réputées pour leur qualité bien au-delà du Cantal. Les bêtes sont menées en été dans les pâturages d’estive, situés en altitude.
Le lait de vache permet la fabrication de fromages, dont cinq (parmi lesquels le cantal) bénéficient d’une appellation d’origine contrôlée (AOC). Si la production bovine domine largement, porcs, caprins et ovins sont également élevés dans le Cantal.
Dans l’industrie, seul le secteur agroalimentaire (laiteries, abattoirs, salaisons) pèse d’un certain poids dans l’économie. La construction de barrages hydroélectriques n’a pas favorisé le développement d’un secteur industriel dynamique. Par ailleurs, Aurillac maintient sa tradition de capitale française de la fabrication de parapluies.
Le tourisme occupe une place[...]
Histoire et patrimoine
Le département a été créé en 1790, sous la Révolution française, sur les territoires de haute Auvergne, dans la province d’Auvergne. Aurillac et Saint-Flour, d’égale importance, furent chef-lieu tour à tour avant qu’un décret de 1794 mette fin à l’alternance.
Au XIXe siècle, de grands travaux sont entrepris pour améliorer la circulation dans ce département au relief et au climat difficiles. Le percement du premier tunnel du Lioran, vers 1840, facilite les échanges entre l’est et l’ouest du Cantal. Mais le principal ouvrage d’art du département est le viaduc de Garabit. Conçu par l’ingénieur Léon Boyer et réalisé par Gustave Eiffel entre 1880 et 1884,[...]
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