Un camp de concentration est un espace clos, étroitement surveillé, dans lequel sont détenues des populations en grand nombre.
Il se distingue des autres établissements pénitentiaires (prison, bagne), où les personnes sont enfermées à titre individuel pour avoir commis un délit au regard de la loi. Dans un camp de concentration sont détenus, sans cadre légal ni procédure juridique, des groupes de personnes jugés indésirables ou dangereux. Il peut s’agir de prisonniers de guerre, de civils, d’opposants politiques ou d’« ennemis intérieurs ». Les conditions de détention y sont particulièrement dures : travaux forcés, privations, mauvais traitements.
Les premiers camps de concentrations furent établis par les Espagnols lors de la guerre d’indépendance cubaine (1895-1898). Au XXe siècle, ils se sont multipliés, non seulement au cours des guerres, mais également en temps de paix dans le cadre d’une gestion sécuritaire du territoire.
Ainsi, même des démocraties eurent recours aux camps de concentration : ce fut le cas de la France pour contrôler l’afflux des réfugiés de la guerre civile espagnole (1936-1939), puis pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). Néanmoins, le système concentrationnaire fut surtout mis en place par les régimes totalitaires.
Ainsi, en Russie, dès 1917, les opposants politiques sont déportés dans des camps, surtout en Sibérie, appelés goulags, qui deviendront un instrument majeur du pouvoir soviétique.
De même, en Allemagne nazie, le camp de Dachau ouvre dès 1933 pour enfermer les «[...]
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