guerre civile espagnole
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Aussi nommée guerre d’Espagne, la guerre civile espagnole désigne le conflit armé qui se déroule de juillet 1936 à mars 1939 et qui oppose les nationalistes, menés par le général Franco[...]
La division du pays à l’origine du conflit
La guerre civile espagnole s’enracine dans les divisions politiques, économiques et sociales qui traversent l’Espagne depuis la fin du XIXe siècle. La monarchie, restaurée en 1875 après une brève Première République, ne parvient pas à s’imposer. D’un côté se trouve une classe dominante constituée de riches propriétaires et de conservateurs catholiques, soutenus par l’armée. De l’autre côté, une classe populaire et une classe moyenne cultivée, où l’on défend des idées progressistes. Parmi ce groupe se trouvent des anarchistes, dont un grand nombre d’ouvriers et de travailleurs agricoles organisés en syndicat (la Confédération nationale du travail créée en 1910), des socialistes, des mouvements régionalistes (catalan et basque) qui souhaitent une république fédérale, ainsi que des communistes, influencés par le prestige de l’URSS (qui se constitue en 1922). En 1923, à la suite du coup d’État du général Miguel Primo de Rivera, le roi Alphonse XIII accepte que celui-ci forme un gouvernement : une dictature qualifiée de « douce » s’installe. Cependant, en 1931, la République est de retour[...]
Trois ans de conflit armé entre républicains et nationalistes
Début de la guerre civile espagnole, 1936
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En juillet 1936, les généraux José Sanjurjo et Francisco Franco lancent l’insurrection nationaliste des armées coloniales au Maroc ainsi que des soulèvements de phalangistes et de monarchistes, aux îles Canaries notamment. Le général Franco tente un coup d’État le 19 juillet pour renverser le gouvernement issu du Front populaire. Les franquistes (partisans du général Franco) contrôlent l’armée, occupent le nord et le sud de l’Espagne, souhaitant le rétablissement d’un régime militaire, voire une révolution nationaliste sur le modèle fasciste. Ils sont soutenus par le Duce italien Benito Mussolini ainsi que par le Führer allemand Adolf Hitler. Mais les républicains résistent pour défendre leurs positions à l’est du pays et dans les principales villes (Madrid, Málaga, Valence, Bilbao…). Ils sont bientôt soutenus par de nombreux combattants étrangers regroupés au sein des Brigades internationales. Cette formation militaire regroupe jusqu’à 35 000 volontaires antifascistes venus de plus de 50 pays pour combattre les franquistes entre 1936 et 1938. Les républicains espagnols reçoivent également un soutien logistique de l’URSS, en particulier lors du siège de Madrid.
Comme dans toute guerre, les exactions sont nombreuses. Dans les zones occupées par les nationalistes, comme à Séville ou à Grenade, des partisans de gauche sont massacrés, des villages sont rasés. Dans l’autre camp, des anarchistes assassinent des membres du clergé, comme à Barcelone dès juillet 1936.
En novembre 1936, le[...]
Conséquences d’un conflit aux dimensions internationales
Témoigner de la guerre civile espagnole
Three Lions/ Getty Images
La guerre d’Espagne connaît rapidement un retentissement international par le biais de nombreux récits et témoignages, mais aussi d’œuvres artistiques et littéraires. De grands romanciers se sont engagés au sein des Brigades internationales, comme André Malraux ou Ernest Hemingway. On peut également citer les témoignages des écrivains Georges Bernanos et George Orwell, les photographies du reporter américain Robert Capa ou l’imposant tableau Guernica de Pablo Picasso. Ainsi, ce conflit symbolise la résistance au fascisme dès les années 1930.
Si le dictateur espagnol ne s’impliquera pas dans la Seconde Guerre mondiale, la victoire du franquisme est tout de même également celle des États fascistes européens à la veille du conflit mondial. En Espagne, Adolf Hitler teste son matériel (chars, avions…) et sa tactique de bombardements qu’il mettra en œuvre de manière massive durant l’offensive allemande de 1939-1940 (Blitzkrieg). Le dictateur italien Benito Mussolini envoie, quant à lui, cinq légions de la milice fasciste des chemises noires.[...]
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