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Les camps nazis

Ce document est lié à l'article «  CAMPS DE CONCENTRATION  ».

La Seconde Guerre mondiale a multiplié considérablement les camps de concentration. Utilisés par la plupart des pays belligérants, ceux de l'Allemagne nazie sont restés tristement célèbres par leur importance, leur système et leur rigueur criminelle.

Les camps de concentration nazis sont créés par les dirigeants du IIIe Reich, dès leur arrivée au pouvoir en 1933, pour la « rééducation » et la reprise en main des Allemands antinazis, des condamnés de droit commun « asociaux » ou des homosexuels. À partir de 1936, ils sont administrés par les SS de Heinrich Himmler, qui les transforment peu à peu, et surtout à partir de 1939, en enfers organisés.

À partir de l'occupation de la Pologne, les camps prolifèrent. Y sont enfermés des ressortissants de 20 nations, hommes, femmes et enfants : Polonais d'abord, puis prisonniers de guerre russes non protégés par la Convention de Genève (l'U.R.S.S. ne l'avait pas signée) et résistants de tous les pays occupés par l’armée allemande. On estime généralement de 4 à 6 millions le nombre de malheureux qui ont connu l'univers concentrationnaire. Avec les impératifs de la guerre, ces détenus deviennent d'immenses réserves de main-d'œuvre gratuite, servile, indéfiniment renouvelable, qui alimentent des usines de tous genres, dans toutes les régions du IIIe Reich et des pays annexés.

On a recensé près d'un millier de camps de concentration, dont certains ont compté jusqu'à 60 000 détenus à la fois. Les plus grands camps étaient répartis en Pologne (Maïdanek, Auschwitz, Birkenau, Stutthof), en Allemagne (Dachau, Buchenwald, Oranienburg-Sachsenhausen, Flossenburg, Bergen-Belsen, Dora, Ravensbruck) et aussi en Autriche (Mauthausen), en Bohême (Theresienstadt), en Alsace (Natzweiler-Struthof) et dans les pays Baltes (Kaunas, Riga).

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Les camps nazis [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )