Situé dans le sud-est de la France, le département des Alpes-de-Haute-Provence mêle, comme son nom l’indique, paysages vallonnés de l’arrière-pays provençal, Préalpes de moyenne montagne et reliefs élevés et accentués du massif alpin. Frontalier au nord-est de l’Italie, le département est limitrophe des Alpes-Maritimes à l’est, du Var au sud, du Vaucluse à l’ouest,[...]
Géographie physique
Le sud-ouest du département, à caractère provençal, est composé de plateaux (dont celui de Valensole) et de collines traversés par la vallée de la Durance. Affluent du Rhône, la rivière prend elle-même sa source dans les Alpes, au nord-est, forme une boucle vers l’ouest avant de traverser le territoire du nord au sud, de Sisteron à Manosque.
Puis, à partir d’un axe nord-ouest/sud-est (qui va de la montagne de Lure à Castellane en passant par Digne-les-Bains), le sol s’élève pour former les Préalpes qui s’étendent sur tout le centre du département (comprenant, parmi d’autres, le massif des Trois-Évêchés). Cette moyenne montagne (environ 2 000 m d’altitude) est fortement boisée et comporte des vallées parfois profondément encaissées, comme les gorges du Verdon, d’où dévalent des torrents.
Enfin, au nord-est et jusqu’à la frontière italienne,[...]
Géographie humaine et économique
Après une longue période d’exode rural, qui a duré des années 1850 à 1950, la population est en hausse régulière grâce à l’arrivée de nouveaux habitants. Elle vit en grande partie dans l’ouest et le sud-ouest du département, le long de la vallée de la Durance. En raison du relief montagneux, la densité est une des plus faibles de France (23 habitants/km²). Le département souffre du départ des jeunes en âge d’étudier vers les grandes villes voisines et leurs universités (Aix-Marseille, Nice, Grenoble et même Lyon).
Près des deux tiers de la population vivent en milieu rural, d’où l’importance de l’agriculture dans le développement du territoire. À l’ouest, les cultures fruitières et, à un moindre niveau, le maraîchage représentent, avec la production de blé, une part essentielle de l’activité. Le secteur bio est en forte croissance, avec près de 15 % de la surface agricole utile (SAU).
Les Alpes-de-Haute-Provence sont reconnues pour la qualité de leurs plantes à parfum, aromatiques et médicinales, et particulièrement la célèbre lavande, dont la culture se partage avec celle du blé le plateau de Valensole. La qualité et l’exploitation des plantes locales ont favorisé, dans la vallée de la Durance, l’implantation de l’industrie cosmétique ainsi que des filières chimique et pharmaceutique.
L’élevage ovin, pratiqué plutôt à l’est, est caractérisé par la transhumance des troupeaux en fonction des saisons. Cet élevage nomade en milieu naturel est appelé « pastoralisme ». Le retour du loup dans les alpages et les dommages qu’il inflige aux troupeaux créent des tensions parfois vives entre éleveurs, bergers et défenseurs de l’animal, qui nécessitent l’intervention du préfet.[...]
Histoire et patrimoine
Le département fut créé en 1790, pendant la Révolution française, par la division de l’ancienne province de Provence en trois départements : deux au sud et un au nord, appelé Basses-Alpes. Celui-ci devint Alpes-de-Haute-Provence en 1970 dans le souci de lui donner un nom plus attractif.
L’altitude et l’ensoleillement expliquent la création de l’Observatoire de Haute-Provence, qui permet aux chercheurs de scruter l’Univers dans leurs télescopes. À proximité, le Centre d’astronomie de Saint-Michel-l’Observatoire accueille le public toute l’année, et[...]
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