Le mot « adaptation » est utilisé très fréquemment en biologie. L’adaptation définit l’état d’un être vivant (cellule, organe et organisme entier) lorsqu’il fonctionne de la meilleure manière possible par rapport à son environnement : on dit que cellule, organe et organisme entier sont adaptés à cet environnement.
Or l’environnement peut changer ; en fait, il varie en permanence. Pour survivre, il faut que l’être vivant « s’adapte » à ces changements et à ces variations, pour « être adapté » à la nouvelle situation.
C’est dans la compréhension de « s’adapter pour être adapté » que se trouve un des problèmes les plus difficiles de la biologie depuis 2 siècles. Elle est à l’origine de l’affrontement entre les 2 théories de l’évolution : celle qui est issue des travaux de Lamarck et celle qui est issue des travaux de Darwin.
Dans la théorie de Lamarck, l’adaptation est provoquée par le changement qui survient dans l’environnement : la girafe a progressivement acquis un long cou pour manger les feuilles d’arbres de plus en plus hauts. Ce n’est qu’ensuite que cette adaptation se serait transmise à la descendance. Dans la théorie de Darwin, la machinerie génétique de l’adaptation d’un être vivant existe avant le changement. Le caractère nouveau est seulement révélé par le changement grâce à la sélection naturelle des plus aptes.
Depuis les années 1960, la biologie a montré que la capacité à s’adapter à un changement existe avant ce dernier et n’est pas provoquée par lui. Ainsi, dans une population,[...]
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