La Seine est le troisième plus long fleuve français. Son cours, de 775 kilomètres, débute en Bourgogne et se termine dans la Manche. Son bassin versant (78 650 km²)[...]
Un long fleuve tranquille
La Seine prend sa source sur le plateau de Langres à 446 mètres d’altitude, comme deux de ses principaux affluents, la Marne et l’Aube. Elle suit d’abord principalement une trajectoire du sud-est vers le nord-ouest, traversant la Champagne, drainant une grande partie du Bassin parisien (confluence de l’Yonne et de l’Oise), sillonnant la Normandie (confluence avec l’Eure) jusqu’à son estuaire, tout près du Havre.
Son débit, plus régulier que celui de la Loire, est néanmoins inférieur de moitié à celui-ci, avec une moyenne de 500 m3/s. Mais il peut varier de 20 m3/s pour son étiage estival, quand le niveau est au plus bas, à plus de 2 500 m3/s lors de la crue centennale de 1910. Cet hiver-là, de fortes précipitations dans les nombreuses régions de ses affluents, après un été pluvieux, gonflent les eaux de la Seine : à Paris, la statue du zouave du pont de l’Alma[...]
Un fleuve navigable très aménagé
La profondeur du fleuve (maintenue par un chenal de navigation en aval de Rouen) et son régime assez régulier rendent la Seine navigable sur plus des deux tiers de son cours. Si Paris demeure le premier port fluvial de France, l’activité industrielle et portuaire se concentre dans sa partie aval entre Rouen et Le Havre. Rouen, premier port céréalier d’Europe occidentale, bénéficie de sa proximité avec les vastes plaines agricoles de Beauce et du Bassin parisien.
Au XVIe siècle, le port royal d’Harfleur, avant-port de Rouen pour les échanges avec l’Angleterre, s’ensable. Un nouveau port est alors créé au Havre, avec une fonction miltaire et commerciale. Étendue par poldérisation, la zone industrialo-portuaire[...]
Les enjeux environnementaux et l’avenir du fleuve
L’eau de la Seine, à l’image des autres fleuves français, participe au fonctionnement d’une centrale nucléaire, à Nogent-sur-Seine. En outre, depuis 2016, des projets de microcentrales hydroélectriques à l’impact environnemental réduit sont développés sur la Seine et ses affluents de la Marne et de l’Oise.
En raison de ce destin industriel, la Seine et son estuaire constituent plus que jamais des espaces naturels à préserver. Cette prise de conscience écologique a conduit par exemple à la création d’une vaste réserve naturelle dans l’estuaire en 1997 (étendue en 2004). Parallèlement au développement économique portuaire, l’objectif était de préserver la faune et la flore et en particulier les zones humides où nichent 250 espèces d’oiseaux, sur cet axe migratoire.
Enjambant la zone de l’estuaire, le pont de Normandie, inauguré en 1995, ouvrage d’art à haubans reliant Le Havre à Honfleur, permet d’assurer[...]
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