PEAU

La fonction évidente de la peau est d’isoler l’intérieur du corps du milieu extérieur. On doit ajouter le fait que la peau et ses prolongements qui s’invaginent dans le corps ( muqueuses digestive, pulmonaire et vaginale) sont des lieux d’échanges entre les 2 milieux. Ils sont en particulier les lieux où fonctionnent les premières lignes de défense de l’organisme contre des agents infectieux : la peau et les muqueuses font partie du système immunitaire.

Les agents infectieux pénètrent au travers de la peau dont l’intégrité a été endommagée (coupure, piqûre, brûlure, etc.). Or la peau est richement vascularisée. Elle possède en outre de nombreuses cellules très ramifiées, les cellules de Langerhans (ou cellules dendritiques), qui reconnaissent les agents infectieux, les captent, et utilisent la reconnaissance des produits bactériens et viraux pour provoquer une réaction locale : la réponse inflammatoire. Celle-ci augmente la circulation locale du sang et l’apport local de cellules immunitaires attirées par des messagers chimiques.

Les cellules dendritiques sont ensuite capables de jouer un rôle dans la réponse dite adaptative (production de cellules tueuses et d’anticorps spécifiques de l’agent infectieux), qui permettent de neutraliser l’infection. C’est ce qui explique pourquoi la plupart des infections ne dépassent pas l’espace cutané, alors même que la peau est normalement couverte de millions de bactéries, maintenues ainsi inoffensives. L’épithélium bronchique et vaginal possède des fonctions très voisines. L’épithélium intestinal contient en outre de nombreuses cellules immunitaires circulantes, mais aussi des cellules regroupées en amas : les plaques de Peyer. Tout cela fait de la peau et des muqueuses un organe immunitaire à part entière.

Pour exercer sa fonction d’interface, la peau possède des terminaisons nerveuses sensorielles. Celles-ci permettent[...]