Le Concordat de 1801 est un traité signé durant le Consulat entre la France, dirigée alors par le Premier consul Napoléon Bonaparte, et l’Église catholique, dirigée par le pape Pie VII. Il a pour but de calmer les vives tensions religieuses engendrées par la Révolution française, et de rendre au catholicisme un rôle dominant dans le pays.
En effet, à partir de 1789, les révolutionnaires encadrent la religion. Ils proclament la liberté de culte, mais ils confisquent les biens du clergé, puis obligent les prêtres à prêter serment de fidélité à l’État (Constitution civile du clergé, 1790). Les prêtres réfractaires (ceux qui ont refusé de prêter serment) sont arrêtés, déportés ou contraints à l’exil, et parfois tués.
Pendant la Terreur (1793-1794), les révolutionnaires conduisent une déchristianisation du pays. Les édifices et les symboles chrétiens (croix, statues, calendrier…) sont pris pour cibles, les congrégations religieuses (couvents, monastères…) sont dissoutes et dispersées, tandis que le culte chrétien est interdit dans toutes les paroisses. Tous les prêtres qui continuent à célébrer la messe sont alors persécutés. Attachée au catholicisme, une grande partie du peuple s’oppose à ces mesures extrêmes et résiste, en particulier en Vendée où éclate une guerre civile[...]
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