Le basalte est une roche volcanique sombre, plus ou moins vacuolaire. C’est la roche volcanique la plus abondante sur Terre, sur les continents mais également au fond des océans. On en identifie également à la surface de la Lune ou de Mars.
Le basalte est utilisé comme matériau de construction dans les régions où les édifices volcaniques, anciens et récents, ont conduit à sa formation, sous forme de coulées massives ou de débris plus ou moins grossiers.
En France, le parc naturel du Massif central est un lieu privilégié pour l’étude de ces roches, qui se sont formées il y a plusieurs milliers d’années. Sur l’île de La Réunion ou en Italie du Sud, il est fréquent d’assister en direct à la mise en place de basaltes, lors d’éruptions volcaniques plus ou moins explosives.
L’étude minéralogique des basaltes révèle la présence de petits minéraux ferromagnésiens saisis dans un verre volcanique silicaté. Les analyses géochimiques permettent de caractériser chaque basalte son magma d’origine. Les conditions particulières qui ont permis la fusion partielle de la roche mère peuvent alors être déterminées.
C’est en général aux frontières des plaques que cette fusion partielle se produit, entraînant la remontée vers la surface d’un liquide moins dense. Cette fusion s’explique par la décompression, l’hydratation ou encore l’augmentation de température que peuvent subir, très localement et à des profondeurs variables, les roches du manteau terrestre, toutes entièrement solides. L’ascension du magma est souvent associée à la fracturation des roches encaissantes et à la remontée d’enclaves. L’étude des microséismes associés à cette remontée permet de déceler l’imminence d’une éruption et sa probable localisation. Lorsque le liquide basaltique, partiellement cristallisé, et dont la température avoisine les 1 000 0C, se trouve au contact de l’air ou de l’eau, il se solidifie. Cette solidification s’effectue de manière effusive, c’est-à-dire sous forme de coulées de lave, ou explosive en fonction de la viscosité, de la teneur en gaz du magma basaltique et de la présence superficielle d’eau liquide ou solide. C’est ce qui explique la diversité morphologique des édifices volcaniques et des produits basaltiques.
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