L’écrivain américain Richard Wright a raconté avec un réalisme brutal les conditions de vie des Noirs Américains (Afro-Américains) aux États-Unis où sévissaient la ségrégation raciale.
Petit-fils d’esclaves, Richard Nathaniel Wright naît le 4 septembre 1908 dans une plantation de la région de Natchez, dans l’État du Mississippi. Son père est ouvrier dans un moulin et sa mère enseigne dans une école de campagne. Son enfance est marquée par la pauvreté, la frustration et le désespoir. Il n’a que cinq ans lorsque son père abandonne la famille. Quelques années plus tard, sa mère est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et on l’envoie vivre chez des parents. À quinze ans, il entame une vie d’errance, qui durera plusieurs années, allant de ville en ville et effectuant des petits boulots. À Chicago, il travaille de nuit au bureau de poste. Il passe ses journées à lire et écrire. Durant la Grande Dépression des années 1930, il perd son emploi et doit travailler dans le cadre du programme d’aide économique mis en place par l’État fédéral pendant cette période. En 1932, il rejoint le Parti communiste, comme des milliers de jeunes Américains à l’époque.
En 1937, Richard Wright déménage à New York et travaille au journal communiste The Daily Worker. Son premier livre publié, Les Enfants de l’oncle Tom, paraît en 1938. C’est un recueil de quatre nouvelles qui traite des violences raciales dans le Sud des États-Unis et qui pose la question : comment un homme noir peut-il vivre dans un pays qui lui dénie toute humanité ? Cependant, c’est son roman Un enfant du pays (1940) qui lui vaut une réputation mondiale. Ce livre, qui raconte l’histoire d’un Afro-Américain[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter