Au Moyen Âge et jusqu’à la Révolution française, une seigneurie désigne un ensemble de terres appartenant à un seigneur ou dépendant de son autorité.[...]
L’organisation de la seigneurie
La seigneurie est un domaine foncier composé de deux parties bien distinctes : la réserve seigneuriale ou domaine ; les tenures. La réserve est exploitée uniquement au bénéfice du seigneur, tandis que les tenures sont exploitées par des tenanciers à leur profit. Ces tenanciers peuvent être des paysans libres (les vilains) ou des serfs, et ils ont la possibilité de léguer leurs terres à leurs enfants. En échange, ils doivent travailler un certain nombre de jours par an sur la réserve seigneuriale sans recevoir de salaire (ce sont les corvées), et payer des[...]
Les obligations des paysans
Les paysans s’occupent de tous les travaux nécessaires à l’exploitation des champs appartenant au seigneur, mais également de l’entretien des clôtures et du ramassage du bois. Les redevances qu’ils doivent payer au seigneur sont nombreuses : le cens, pour avoir le droit d’exploiter les tenures ; le champart, qui correspond à une partie de leurs récoltes ; le formariage, un droit que paie le paysan pour pouvoir épouser une personne extérieure à la seigneurie ; la mainmorte,[...]
La disparition des seigneuries
À partir des années 1600, les seigneurs ne peuvent plus exercer que la basse justice, qui ne concerne que les petits délits. En matière d’impôts, ils continuent de faire payer les paysans lorsque ceux-ci utilisent leur four ou leur moulin, et ils perçoivent la dîme, un impôt sur l’agriculture qui devait normalement être versé à l’Église.
Au début de la Révolution française, les droits[...]
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