Le nomadisme est un mode de vie[...]
Un usage très ancien
Minoritaire aujourd’hui, le nomadisme est une pratique ancienne. Au Paléolithique, c’est-à-dire au début de la préhistoire, les sociétés humaines sont nomades. Les hommes doivent alors se déplacer, selon les saisons, pour accéder aux ressources alimentaires ou effectuer des échanges. À partir du Néolithique, avec l’apparition[...]
Les types de nomadisme
On distingue trois grandes catégories de nomades : les chasseurs-cueilleurs, les pasteurs (gardiens de troupeaux) et les marchands ambulants.
Les chasseurs-cueilleurs, à l’image des hommes préhistoriques, se déplacent le plus souvent dans les forêts denses pour trouver les animaux et les plantes sauvages dont ils tirent leur nourriture. En Amérique, de nombreux peuples vivaient ainsi avant l’arrivée des Européens. Aujourd’hui, c’est encore le mode de vie de certaines tribus d’Amérique du Sud ou d’Afrique comme les San, qui vivent dans le sud du continent, ou les Pygmées, présents en Afrique centrale.
Les pasteurs migrent à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux. Ce nomadisme, dit pastoral, est encore pratiqué par certains peuples d’Asie centrale et de Sibérie, ainsi que dans la péninsule arabique et en Afrique du Nord. Les ethnies mongoles vivent actuellement dans les steppes[...]
Le nomadisme, un mode de vie souvent rejeté et aujourd’hui en déclin
Abandonné volontairement ou de manière forcée, le nomadisme a décliné au fil du temps, au bénéfice de la vie sédentaire.
De nombreuses sociétés nomades ont abandonné en totalité ou en partie ce mode de vie traditionnel. Être sédentaire paraît aujourd’hui plus moderne, mais aussi plus confortable, permettant un accès plus facile aux services et aux études. Mais ce n’est pas le seul facteur d’explication de l’abandon progressif du nomadisme. Le réchauffement climatique, qui peut perturber la chasse et le pastoralisme, en est un autre. Par exemple, les Mongols font face à des sécheresses de plus en plus graves et fréquentes qui déciment leurs troupeaux et conduisent de nombreux éleveurs à la ruine. Beaucoup sont donc contraints de gagner les villes et de s’y installer.
Par ailleurs, les peuples nomades ont été et sont toujours victimes de racisme et de rejet. Leurs coutumes et leurs pratiques sont encore souvent jugées primitives et peuvent inspirer la méfiance. Ainsi, depuis la fin du Moyen Âge, il arrive que les Roms soient considérés comme des voleurs, leurs déplacements étant perçus comme une fuite après leurs prétendus méfaits. Par conséquent, les habitants des villes et villages décidaient souvent de les expulser ou les arrêter. La force des préjugés conduit même aux violences les plus extrêmes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que les nazis pratiquent l’« épuration » pour éliminer les personnes non conformes à leur idéal social et ethnique, les Roms sont victimes d’un génocide : 500 000 d’entre eux meurent dans les camps d’extermination.
Les stéréotypes mènent à des discriminations et des inégalités de droits. Par exemple, en République centrafricaine, les Pygmées n’ont obtenu le droit de vote qu’au début du XXIe siècle, alors qu’il existe depuis 1958 dans le pays.
Sur la base de critères a priori plus objectifs, les autorités[...]
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