Mari est un site archéologique situé dans l’est de la Syrie, tout près de la frontière irakienne. Mise au jour en 1933 par l’archéologue français André Parrot, cette cité mésopotamienne du IIIe millénaire av. J.-C. est une des principales agglomérations bâties par des civilisations situées autour de 2 fleuves, le Tigre et l’Euphrate. C’est précisément pour contrôler le trafic fluvial de l’Euphrate que la ville fut créée vers le XXIXe siècle av. J.-C.
Mari subit une destruction dont nous savons peu de chose. Elle est reconstruite, puis conquise au XXIVe siècle av. J.-C. par les Akkadiens. Après l’effondrement de l’empire d’Akkad, c’est la dynastie des Shakkanakku (les « gouverneurs ») qui prend le pouvoir, vers 2 220 av. J.-C. Une période de grande prospérité s’ouvre alors pour la cité, soulignée par la construction de nombreux bâtiments de prestige, de temples et d’un palais de 500 pièces.
La chute des Shakkanakku, au XXIe siècle av. J.-C., marque pour la ville le début d’un déclin que la dernière dynastie fondée par le roi Iaggid-Lim ne parvient pas à arrêter. Finalement, Mari est prise et détruite par les armées babyloniennes en 1 760 av. J.-C. La ville est alors progressivement abandonnée.
Les nombreuses campagnes de fouilles effectuées depuis sa redécouverte n’ont permis de mettre au jour que 8 hectares sur les 110 hectares que compte la cité. Mais la qualité des objets, œuvres d’art et bâtiments exhumés nous en apprend déjà beaucoup sur la vie quotidienne et l’urbanisme dans cette région au IIIe millénaire av. J.-C. Dans le palais, 15[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter