Le maniérisme est un mouvement artistique qui s’est développé de 1520 et 1620. Le terme vient de l’italien maniera (la « manière » ou le « style »). On réunit sous ce terme les artistes qui se détournent de l’idéal d’harmonie des peintres de la Renaissance. Ils s’inspirent des dernières œuvres de Raphaël et, surtout, de Michel-Ange pour créer un art qui s’éloigne de la maîtrise de la représentation du corps humain et de la perspective. Ces artistes allongent les corps, juxtaposent les plans, recourent aux raccourcis et à la « ligne serpentine » (une torsion sinueuse du corps). Ils utilisent des couleurs intenses et contrastées. Cet art multiplie les symboles et les citations, et s’adresse ainsi à un public de connaisseurs. Peintres, orfèvres, sculpteurs et architectes s’emparent de ce style, qui accorde une grande place à l’expressivité et à la subjectivité.
Né en Italie, le maniérisme s’épanouit à Rome (Giulio Romano), en Toscane (Jacopo da Pontormo, Rosso Fiorentino, Bronzino, Giorgio Vasari, Benvenuto Cellini), à Parme (Le Parmesan) et à Venise (Véronèse, Titien, Le Tintoret). À partir de 1530, le style se répand dans toute l’Europe, et notamment en Espagne (Le Greco), en France (école de Fontainebleau) et aux Pays-Bas (Jan Metsys, Frans Floris, Hendrik Goltzius).
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