Au XVIIe siècle, le mot « libertin » renvoie d’abord à l’idée de liberté, notamment en matière religieuse. Le libertin, encore appelé « esprit fort », « libre-penseur », « athée », est souvent un jeune aristocrate lettré qui critique les dogmes religieux, refuse les injonctions de l’Église et développe une philosophie sceptique et épicurienne. Blaise Pascal s’adresse implicitement à lui dans son Apologie de la religion chrétienne, dont l’ébauche a donné Les Pensées. Pierre Gassendi, François de La Mothe Le Vayer ou Cyrano de Bergerac, ainsi que des poètes comme Théophile de Viau illustrent ce premier courant libertin.
Parallèlement à ce libertinage philosophique, un libertinage de mœurs se développe, surtout à partir de la mort de Louis XIV et de la Régence de Philippe d’Orléans. Il se fonde sur un choix de liberté en matière de comportement, tout spécialement en matière de sexualité. Le libertin est alors perçu comme un jouisseur avide de plaisirs, défiant la décence[...]
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