Les Raisins de la colère est un roman de John Steinbeck, publié en 1939. Dans cette œuvre aux accents bibliques, l’écrivain américain évoque le destin des « Okies », ces fermiers expropriés de l’Oklahoma, qu’il découvrit, mourant de faim sur les routes et dans les camps de Salinas en 1936.
Comme En un combat douteux (1936), il s’agit d’un des romans les plus ouvertement politiques de Steinbeck : à mi-chemin entre l’espérance biblique et l’espoir révolutionnaire, l’évolution politique de Tom, le fils cadet de la famille Joad, dont l’histoire nous est ici racontée, incarne cet engagement. La dépossession des fermiers de l’Oklahoma peut passer pour la conséquence de la désertification des sols. Elle résulte en réalité de la cupidité des banques.
En faisant alterner quinze chapitres avec autant de sections documentaires, en général plus courtes, le narrateur évoque l’odyssée des Joad, qui les mène jusqu’aux « verts pâturages » de Californie. Cette famille devient l’emblème de tous ceux qui furent à la dérive dans l’Amérique en crise des années 1930. Elle incarne une vision à la[...]
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