Le fantastique, qu’il faut distinguer du merveilleux comme de la science-fiction,[...]
Naissance d’un genre
Georges Méliès fut le premier à utiliser le cinéma pour mettre en images les spectacles insolites ou inquiétants qu’il créait auparavant au théâtre. Il révèle ainsi que le cinématographe est lui-même une machine « fantastique ». En effet, il fait apparaître sur l’écran des personnages, des objets ou des phénomènes étranges, auxquels le mouvement et le réalisme de l’image projetée donnent un semblant d’existence.
Dans les années 1920, le cinéma scandinave (La Sorcellerie à travers les âges), puis le film expressionniste allemand (Nosferatu le vampire) fournissent des thèmes nouveaux : sorcellerie, personnification de la mort, vampires, châteaux hantés...
C’est Hollywood qui fait du fantastique un genre à part entière. On y adapte d’abord les classiques de la littérature[...]
L’irrationnel et le quotidien
En Grande-Bretagne, dans le cours des années 1950, la firme Hammer remet les « monstres » d’Universal au goût du jour (Dracula, Jekyll et Hyde...), mais en y ajoutant la couleur, le sang et l’érotisme (Frankenstein s’estéchappé, de Terence Fisher). En 1960, avec Le Voyeur, Michael Powell aborde un thème qui aura une longue postérité : le voyeurisme criminel. Le fantastique français (Les Yeux sans visage, de Georges Franju) reste rare, au contraire du fantastique italien (Le Masque du démon, de Mario Bava).
Des films tels que Psychose et Les Oiseaux (Alfred Hitchcock), Rosemary’s Baby (Roman Polanski) ont permis au cinéma fantastique de toucher un public plus large. Le fantastique des années 1970-1980 prend le plus[...]
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