Le film d’horreur vise d’abord à provoquer la peur. Mais pas n’importe laquelle[...]
Le monde de l’étrangeté
Deux types de films peuvent créer cette sorte de peur: le film criminel et le film fantastique. Dans le film criminel, version thriller (de l’anglais « frissons »), une scène de violence redoutée, comme un meurtre, peut surgir à tout moment. Mais la découverte du criminel apporte une solution logique qui met fin à l’angoisse. Ce qui n’est pas nécessairement le cas dans le film d’horreur. Le film fantastique introduit au contraire le spectateur dans un monde qui échappe à la logique. L’inquiétude naît de l’étrangeté de ce qu’il y rencontre, sans nécessairement provoquer terreur ou dégoût.
C’est surtout à l’intérieur du genre fantastique que va donc se développer le film d’horreur. Le cinéma expressionniste allemand des années 1920 a ainsi donné naissance à des[...]
Horreur et violence
Le développement du film d’horreur est ensuite facilité par une censure moins stricte. Dans le célèbre meurtre sous la douche de Psychose, le spectateur imagine encore l’horreur plus qu’il ne la voit. Vingt ans plus tard, en montrant un acte identique dans un ascenseur, Pulsions multiplie les coups de rasoirs qui entaillent le visage et le corps de la victime. Cette violence visuelle, souvent accompagnée de stridences sonores, est soudaine et rapide. Le spectateur redoute ces moments d’effroi, mais il les souhaite aussi. Lorsque la violence envahit le film, avec un étalage de sang, de viscères ou des mutilations provoquant le dégoût, le film d’horreur devient le gore.
Dans tous[...]
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