Au Moyen Âge, le domaine royal était un ensemble de terres dont le roi était le seigneur et sur lesquelles il percevait des droits et redevances.
Composé de biens matériels (châteaux, terres, moulins), de droits et de redevances, le domaine royal constitue la base territoriale et économique de la puissance royale. Il ne représente qu’une petite partie du royaume, lequel comprend en plus les terres des grands seigneurs.
Pour gérer son domaine, le roi fait appel à des prévôts, qui sont chargés de percevoir les différents droits et redevances. Ces rentrées d’argent constituent le revenu « ordinaire » du roi, par opposition au revenu « extraordinaire », qui provient des impôts prélevés à l’échelle du royaume. Les prévôts sont remplacés au XIIe siècle par les baillis.
En 987, lorsque Hugues Capet monte sur le trône de France, son domaine est essentiellement concentré dans la région d’Orléans et en Île-de-France, autour de Senlis. Au fil des siècles, ses héritiers vont s’efforcer d’acquérir de nouvelles terres. Ils achètent certaines seigneuries (Bourges en 1101, Mâcon en 1239…), en récupèrent d’autres en l’absence d’héritiers ou les acquièrent dans la dot des femmes qu’ils épousent (l’Artois, en 1180, par le mariage[...]
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