On appelle classes sociales les différentes catégories dans lesquelles peuvent se « ranger » les personnes qui vivent dans une même société.
On distinguait ainsi à Athènes, dans l’Antiquité, les hommes libres (d’origine athénienne), les « métèques » (les étrangers) et les esclaves. Rome connaissait des patriciens, des clients, des plébéiens et des esclaves. Dans ces deux cas, le terme « classe » désigne simplement l’ensemble des individus qui ont le même statut juridique. Les[...]
Karl Marx et la lutte des classes
C’est au XIXe siècle que le philosophe allemand Karl Marx tenta, le premier, de formuler une théorie des classes sociales au sens moderne du terme. Pour lui, une classe se définit de deux manières différentes.
D’un point de vue objectif, pour Marx, c’est le rapport à la propriété et au travail qui fait une classe. Par exemple, appartiennent à une même classe sociale tous les individus qui possèdent un certain capital, une somme d’argent qu’ils peuvent faire fructifier grâce à leur travail et à celui de ceux à qui ils versent un salaire. Ceux qui sont obligés de travailler pour vivre appartiennent à une autre classe sociale. Ainsi, Marx distingue, entre autres, la classe bourgeoise (qui possède un capital), la paysannerie (qui consomme directement le produit de son travail) et le prolétariat (qui ne possède rien d’autre[...]
Les classes sociales aujourd’hui
L’idée, héritée de Marx, que la société est divisée en classes sociales (bourgeoisie, petite bourgeoisie, paysannerie, prolétariat...) a fortement influencé les sciences sociales (histoire, sociologie, économie). Cependant, depuis la fin du XIXe siècle, la notion de classe a beaucoup évolué, sous l’influence de différentes théories sociologiques (notamment celle de Max Weber).
Au XXe siècle, l’évolution de l’économie et de la société s’est accompagnée d’une organisation plus complexe de la société que celle qu’avait envisagée Marx. En Europe, par exemple, le statut de salarié, réservé à l’origine aux prolétaires, s’est étendu à une part de plus en plus importante de la société. Certains salariés sont très bien rémunérés (comme les cadres, les cadres supérieurs ou certains dirigeants d’entreprise). D’autres salariés ont des revenus modestes, tout en ayant accès à des services qu’ignoraient les prolétaires du XIXe siècle (sécurité sociale, retraite). Tous ces salariés ont pourtant en commun de vendre leur « force de travail », comme les prolétaires du XIXe siècle. Inversement, certains travailleurs non salariés (des artisans, des petits commerçants) disposent à peine de quoi[...]
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