La stratigraphie est la branche de la géologie qui étudie la succession des couches sédimentaires (également appelées couches stratigraphiques ou strates) qui se sont déposées un peu partout sur la Terre (surtout dans l’eau) au cours du temps.
L’analyse du contenu de ces couches et de leur superposition a permis de retracer l’histoire de la Terre,[...]
Les principes de base de la stratigraphie
C’est à la fin du XVIIIe siècle que les géologues ont commencé d’utiliser la succession des couches pour retracer l’histoire de la Terre. Il leur a fallu plus de 150 ans pour mettre au point une échelle stratigraphique proche de celle d’aujourd’hui. Pour démêler l’histoire complexe de la Terre, dont chacun des milliards d’affleurements répartis sur toute la planète raconte un tout petit fragment, les géologues ont élaboré des principes (dont le nombre est variable en fonction des auteurs). On distingue généralement deux grandes catégories de principes.
La première catégorie concerne les relations géométriques entre les couches. On peut citer 3 grands principes géométriques. Il y a tout d’abord le principe de superposition : une couche est plus jeune que celle sur laquelle elle s’est déposée. Le principe de recoupement consiste à dire qu’une couche qui est recoupée par une faille ou une roche magmatique, ou encore qui est déformée par un pli, est plus vieille que cette faille, cette roche magmatique ou ce pli. Enfin, le principe d’inclusion dit ceci : une couche qui contient un élément d’une autre roche est plus jeune que cette autre roche. Par exemple, un conglomérat (roche constituée de morceaux d’autres roches) qui contient un galet de granite est plus jeune que ce granite. Ces principes sont toujours vrais, car ils sont logiques et résultent du simple bon sens, à l’exception du premier. En effet, une fois formées, les couches peuvent ensuite être localement perturbées par un phénomène tectonique (un pli par exemple), qui peut alors inverser les couches (c’est-à-dire les retourner). De ce fait, la couche supérieure n’est plus la plus récente, mais la plus ancienne.[...]
L’échelle stratigraphique
En appliquant et en recoupant tous ces principes, et en y ajoutant des méthodes plus modernes (méthodes magnétiques qui permettent de relier différentes roches ayant enregistré le même événement magnétique, méthodes radiochronologiques qui datent les roches en utilisant leur radioactivité naturelle…), on a pu établir et étalonner l’échelle stratigraphique. Ainsi, de même qu’une année est divisée en mois, semaines, jours…, l’histoire de la Terre est divisée en éons, ères, périodes, époques, étages... Il y a 4 éons : Hadéen, Archéen, Protérozoïque, Phanérozoïque. Chaque éon est divisé en ères. Par exemple, l’éon Phanérozoïque est divisé en 3 ères qui sont, de la plus ancienne à la plus récente[...]
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