Le rythme est un élément capital de la musique, peut-être le plus important. Il règle la durée des notes qui forment le discours musical, mais aussi les rapports unissant les différentes durées. Pour le grand public, l’importance du rythme apparaît notamment dans l’action du chef d’orchestre. Celui-ci, seul face aux dizaines de musiciens placés sous sa direction, décide de l’accélération ou du ralentissement de la musique, met en place les accents et maintient la régularité du morceau exécuté.
Parmi les notions les plus importantes du langage rythmique, on relève la « pulsation », c’est-à-dire l’accent régulier qui scande le discours musical. L’expérience en est faite par tous les publics lorsqu’ils ponctuent le retour constant de cet accent par simple claquement des mains ou frappe du pied. Cette régularité de la pulsation (peut-être dérivée du battement cardiaque), particulièrement décisive pour la musique populaire (des Beatles à Lady Gaga), garantit l’égalité des temps. La vitesse de succession des pulsations donne le « tempo », c’est-à-dire l’allure générale du morceau, de très lent (largo) à très rapide (prestissimo).
Pour représenter les différentes durées des notes, les Européens ont inventé, à partir du 12e siècle, un code fondé sur des dessins distincts. Bien qu’il ait évolué au cours des siècles, le principe en est resté la division par 2. La plus longue note, la ronde, dure 4 temps ; on trouve ensuite la blanche (2 temps), la noire (1 temps), la croche (1/2 temps), la double croche (1/4 de temps), la triple croche (1/8 de temps) et la quadruple croche (1/16 de temps). Cette règle vaut aussi pour les silences, de la pause (4 temps) au seizième de soupir (1/16 de temps). Plusieurs procédés permettent d’assouplir ce schéma. La note peut ainsi être allongée de sa moitié par adjonction d’un point (par exemple, une blanche pointée dure 3 temps). Certaines indications sont plus flexibles : ad libitum (au choix de l’exécutant), rubato (relâché), rallentendo (en ralentissant)...
Parmi les procédés rythmiques qui permettent d’éviter un effet de monotonie, on relève le « contretemps », la « syncope » et l’usage de la[...]
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