La révolution culturelle fut déclenchée par Mao Zedong en 1966 afin de purger le Parti communiste chinois de ses éléments réformistes et de renouer avec la voie révolutionnaire. Elle culmina en 1967-1969, mais se prolongea jusqu’à la mort de Mao en 1976.
Après l’échec du Grand Bond en avant (1958-1960), Mao Zedong est écarté du pouvoir. Mais, en 1966, il opère un retour en force en condamnant les déviances « bourgeoises » des nouveaux dirigeants. Il s’appuie sur la jeunesse, laquelle forme l’essentiel des millions de gardes rouges dévoués qui se lancent à l’assaut d’une élite jugée corrompue et coupable de trahir la révolution chinoise.
Les cadres du parti sont arrêtés. Intellectuels, artistes et écrivains, particulièrement visés, sont déportés dans les campagnes afin d’y être « rééduqués » par le travail manuel. Par ailleurs, toute mémoire du passé pré-communiste de la Chine (temples, objets anciens, folklore) est détruite ou condamnée.
Toutefois, la situation dégénère dès 1967. Partie des universités, la révolution culturelle gagne les usines et les campagnes. Les gardes rouges, divisés en groupes antagonistes, sèment la terreur, et le pays sombre dans le chaos. Pour ramener l’ordre, Mao Zedong fait appel à l’armée. Les révolutionnaires les plus extrémistes sont arrêtés et exécutés, tandis que les gardes rouges sont dissous en 1968 et, à leur tour, déportés dans les campagnes. En 1969, la situation se normalise grâce à l’armée, qui prend dès lors une place considérable au sein du régime.
Au-delà de ses aspects idéologiques, la révolution culturelle permet surtout à Mao Zedong de renforcer le culte autour de sa personne et de rester au pouvoir jusqu’à sa mort en 1976.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter