Le 27 octobre 1922, Benito Mussolini organisa une manifestation de ses troupes fascistes, connue sous l’expression de « marche sur Rome ».
Au début des années 1920, l’Italie est un État en crise. Elle est écartelée entre les nationalistes et les forces révolutionnaires. Les nationalistes exploitent le thème de la « victoire mutilée » (l’Italie, dans le camp des vainqueurs en 1918, n’avait pas obtenu les satisfactions territoriales qu’elle attendait). Les forces révolutionnaires, stimulées par l’exemple de la révolution russe de 1917, ont menacé les institutions du pays en 1919-1920.
Face à ces troubles, le mouvement fasciste de Benito Mussolini se présente comme une synthèse du nationalisme et du socialisme, et comme le défenseur de l’ordre existant (les fascistes sont souvent des briseurs de grève). Au printemps de 1922, le mouvement de Mussolini compte 700 000 membres (les « chemises noires »).
Le 27 octobre 1922, Mussolini organise une marche sur Rome des troupes fascistes. Celles-ci auraient pu être facilement arrêtées par les troupes royales. Mais le roi Victor-Emmanuel III pense que le fascisme peut être utile dans un premier temps et qu’il sera toujours[...]
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