Le terme isostasie traduit l’état d’équilibre des roches de la croûte terrestre par rapport au manteau sous-jacent. Ce phénomène implique que, au-dessus d’une certaine profondeur appelée niveau de compensation, la masse des roches superficielles est partout la même, quelle que soit l’altitude des reliefs. Au-dessous du niveau de compensation, il n’y a pas de variations significatives de densité.
Au XVIIIe siècle, le Français Pierre Bouguer avait noté que l’attraction gravitationnelle exercée par les grands volcans des Andes était inférieure à ce qu’il prévoyait par le calcul. Un siècle plus tard, des observations similaires dans l’Himalaya furent apportées par le Britannique George Everest, indiquant que l’attraction gravitationnelle des montagnes semble systématiquement plus faible que prévu par les modèles prenant en compte l’excès de masse de celles-ci.
À l’inverse, dans les bassins remplis de sédiments peu denses, la pesanteur est moins diminuée que ce qu’on pourrait mesurer en surface. L’effet des reliefs positifs (les montagnes) ou négatifs (les bassins) sur le champ de pesanteur terrestre paraît donc « compensé » par des processus plus profonds, de sorte que la pesanteur terrestre est presque partout la même. On appelle isostasie ces processus et la théorie qui permet de les interpréter.
L’isostasie applique à la croûte terrestre la théorie de l’hydrostatique valable pour les fluides. Elle propose que, au-dessous d’une certaine profondeur, la pression est identique partout, car les[...]
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