Adolf Hitler est un homme politique allemand du XXe siècle. Chef du parti nazi, puis chef du[...]
Les années de jeunesse
Adolf Hitler naît le 20 avril 1889 à Braunau-sur-Inn dans l’Empire austro-hongrois (aujourd’hui en Autriche), à la frontière avec l’Allemagne. Après une scolarité médiocre et la mort de son père (qui était douanier) puis de sa mère, Hitler vit grâce à son héritage en essayant de devenir artiste. En 1908, il est refusé aux Beaux-Arts et à l’école d’architecture de Vienne. Il vit dans cette ville jusqu’en 1913 en gagnant un peu d’argent avec la vente de ses peintures et aquarelles. Ces cinq années sont décisives dans sa formation intellectuelle.
L’Empire austro-hongrois lui apparaît comme une société décadente : son caractère pluriethnique (plusieurs peuples y cohabitent) condamnerait la « race germanique », d’après lui supérieure, à être écrasée par les Slaves et corrompue par l’influence des Juifs. Il commence alors à concevoir l’idée d’une grande nation, qui réunirait les « Allemands » d’Allemagne, d’Autriche, de Tchécoslovaquie, de Pologne, de l’est de la France… ;[...]
Le dirigeant du parti nazi
C’est en 1919 qu’Adolf Hitler adhère au Parti ouvrier allemand, renommé l’année suivante Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), dit parti nazi. Il en prend la direction en 1921, alors que celui-ci gagne en audience, notamment grâce à une proposition audacieuse : réconcilier deux forces politiques antagonistes, le socialisme et le nationalisme. Le parti nazi se dote rapidement d’un journal et d’un service d’ordre, les sections d’assaut (SA) ainsi que d’un emblème, la croix gammée. Hitler s’entoure notamment de Hermann Göring, de Rudolf Hess et du général Ludendorff.
En novembre 1923, Hitler veut profiter d’un contexte politique instable en Allemagne pour prendre le pouvoir à Munich. Sa tentative de coup d’État échoue et il est condamné à cinq ans de prison. Durant sa détention, il écrit un livre intitulé Mein Kampf (Mon Combat). Publié en 1925, c’est à la fois un programme politique et un ouvrage autobiographique et idéologique, marqué par l’antisémitisme de son auteur. Après treize mois de prison, Hitler est libéré[...]
Le dirigeant du IIIe Reich
Adolf Hitler met rapidement en place un régime autoritaire. Les réunions et publications menaçant l’État sont interdites. Les milices nazies, SA et SS, fusionnent avec la police.
Le 28 février 1933, l’incendie du Reichstag (le Parlement) permet à Hitler d’instaurer un état d’urgence et d’obtenir pratiquement les pleins pouvoirs. Les opposants sont alors systématiquement arrêtés et internés dans des camps de concentration. Le parti nazi lui-même fait l’objet d’une épuration et devient, en juillet 1933, le seul parti politique autorisé. En juin 1934, lors de la Nuit des longs couteaux, Hitler se débarrasse de nombreux membres des SA.
La mort du président Hindenburg en août 1934 donne à Hitler l’occasion de devenir Reichsführer par plébiscite (référendum), autrement dit d’obtenir officiellement tous les pouvoirs avec le consentement de la population. Le IIIe Reich, dont Hitler prend la tête, devient un État totalitaire. Toute décision dépend désormais de sa seule volonté, au détriment, entre autres, du rôle des ministères. Le ministère de l’Intérieur perd ainsi le contrôle des forces de sécurité, confié à Heinrich Himmler, chef des SS. Polices et milices multiplient les arrestations arbitraires, la population est contrôlée, l’opposition n’existe plus, l’endoctrinement est puissant. Un culte de la personnalité se développe autour de Hitler, le Führer (en français, le « guide »), véritable et unique chef de l’Allemagne. Les Jeunesses hitlériennes, organisations d’encadrement des enfants et adolescents, le célèbrent. Sa popularité est de plus en plus importante parmi les Allemands et même au-delà. En effet, il parvient à maîtriser le chômage grâce à une politique de réarmement mise en place par Hermann Göring. Une relative prospérité économique s’installe, qui s’accompagne de plusieurs mesures sociales comme la démocratisation de l’automobile avec la Volkswagen (la « voiture du peuple »).
La politique expansionniste d’Hitler lui vaut une vraie reconnaissance de la population. Blessés dans leur orgueil par la défaite de 1918, les Allemands s’exaltent face aux coups de force de leur dirigeant. Dans Mein Kampf, Hitler avait théorisé sa politique en développant une conception raciste et antisémite du monde. Afin de donner un territoire digne de ce nom aux Allemands et surtout aux Aryens, cette « race supérieure », il prétend qu’il faut agrandir leur « espace vital » vers l’est. Ainsi, en mars 1938, Hitler annexe l’Autriche : c’est l’Anschluss. Craignant le retour de la guerre, les démocraties[...]
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