L’expression « guerre de tranchées » désigne un affrontement durant lequel les combattants sont contraints de s’enterrer afin de se protéger du feu adverse. Les progrès de l’armement, dès la fin du 19e siècle, sont à l’origine de cette «[...]
Une guerre défensive associée à la Première Guerre mondiale
La guerre de Sécession aux États-Unis (1861-1865), premier conflit de type « industriel » avec l’apparition des mitrailleuses, est déjà une forme de guerre de tranchées.
Mais c’est surtout durant la Première Guerre mondiale, face aux immenses pertes humaines provoquées par l’ utilisation de nouvelles armes (artillerie lourde, armes automatiques) durant la « guerre de mouvement » que s’impose le recours aux tranchées. Dès la fin de 1914, le front se stabilise.
Les belligérants, notamment dans le nord-est de la France, s’enterrent, face à face, le long d’un front[...]
Survivre dans les tranchées
Sauf à quelques exceptions près, notamment du côté allemand, une tranchée n’est qu’un étroit fossé renforcé. Elle n’offre aucun confort et l’intendance (ravitaillement, munitions...) y est peu efficace. Les soldats vivent dans la boue, souffrent du manque de sommeil, d’une mauvaise alimentation et d’absence d’hygiène. Comme ils ne peuvent ni se laver ni se raser, les fantassins français sont appelés « les poilus ». Ils doivent vivre avec les rats, les odeurs nauséabondes, les maladies (pneumonie, typhus, tuberculose, grippe...) et subir[...]
Sortir des tranchées
Afin de débloquer la situation qui s’enlise, les généraux ont lancé des offensives pour percer le front. Toutefois, les tranchées, défendues par une puissante artillerie et parfois fortifiées, sont difficiles à prendre. Les assaillants doivent essuyer un feu nourri en traversant le no man’s land qui sépare les 2 camps. Celui-ci est entrecoupé de barbelés et de champs de mines. Les soldats doivent ensuite affronter l’adversaire dans ses propres tranchées et, enfin, tenir les positions conquises face aux contre-attaques.
Pour appuyer l’offensive, diverses tactiques sont employées, sans toutefois être concluantes : pilonnage des tranchées adverses avant l’assaut, creusement de sapes souterraines (tranchées d’approche), attaques au lance-flammes ou au gaz toxique.
Ainsi, chaque offensive est particulièrement meurtrière pour une avancée du front insignifiante. Par exemple, la bataille de la Somme (juillet-novembre 1916) permet[...]
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