Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

L’armement dans les tranchées

Ce document est lié à l'article «  GUERRE DE TRANCHÉES  ».

Dès le début de la Première Guerre mondiale, la « guerre de mouvement » échoue et les combattants s'enterrent dans des tranchées. Tandis que les stratèges militaires refusent d'admettre cette réalité, les nouvelles armes utilisées provoquent d'importantes pertes humaines.

.

Les Allemands sont les premiers à se résoudre à la guerre de tranchées, contrairement à leurs adversaires. Les combattants alliés doivent attendre près de 18 mois pour que le commandement envisage sérieusement le problème des barbelés : il ordonne de les couper avec des pinces. Les récalcitrants sont accusés de lâcheté. Sous le feu de l'ennemi, ces ordres absurdes causent des ravages.

Les immenses pertes humaines sont également dues aux armes nouvelles, contre lesquelles les soldats sont mal protégés : les mines souterraines et les terribles explosions des mortiers allemands Minenwerfer. En 1915, les Français trouvent la réplique au mortier allemand, avec le crapouillot qui, lui aussi, peut tirer court, et à la verticale. En outre, lance-flammes et grenades donnent un tour particulièrement cruel aux combats.

Mais l'arme la plus redoutée est le gaz asphyxiant, employé la première fois par les Allemands en avril 1915. L'effet est immédiat et foudroyant. Mais jamais ni les Allemands ni les Alliés, qui l'essayent à leur tour, ne procèdent à une utilisation systématique. Contrôlant mal le mouvement des vents, les uns et les autres ont peur que les nappes ne se retournent, et les soldats ne sont pas équipés pour occuper les zones infectées. Aussi, l'emploi des gaz ne permet jamais de remporter plus qu'un succès local.

Ainsi, pour emporter les tranchées et mettre fin à cette forme de guerre, il faut attendre une arme entièrement nouvelle et qui apparaît plus tard : le char d'assaut.

Classification

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. L’armement dans les tranchées [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )