Le mot foi vient du latin fides, qui signifie « confiance », « loyauté ». Il s’utilise surtout aujourd’hui dans un sens religieux. « Avoir la foi », c’est accepter de croire aux vérités révélées par la religion, aussi étranges qu’elles puissent paraître. Mais, même dans ce contexte religieux, le mot garde son sens premier. « Avoir la foi », c’est autant croire à l’ensemble des vérités d’une religion que mettre totalement sa confiance en Dieu. La foi est un acte[...]
La foi : acte de confiance en Dieu
Le monde de la Bible comme le monde gréco-latin se préoccupaient davantage de loyauté et de fidélité que de croyance en Dieu ou en l’existence de divinités : en effet, cela allait de soi. Quand la Torah demande de « croire », elle insiste surtout sur la fidélité collective à l’Alliance que Dieu a conclue avec le peuple d’Israël. Certains rabbins contemporains reprennent ce thème et avancent que le judaïsme ne suppose pas forcément de croire (en Dieu, en un ensemble de dogmes),[...]
La foi : croyance dans un ensemble de dogmes
Le christianisme reprend à son compte cette conception de la foi, tout en lui apportant des transformations. Le Christ s’adresse aux personnes qu’il guérit en leur disant : « Ta foi t’a sauvé » (c’est-à-dire : ce n’est pas moi qui t’ai guéri, mais la foi, la confiance absolue que tu as mise en moi qui suis le Messie). Mais, avec le christianisme, la notion évolue. Le christianisme apporte en effet des nouveautés difficiles à croire, qui posent de manière plus aiguë la question de la croyance. Jésus est à la fois homme et Dieu. Il est le fils de Dieu et le fils d’une femme vierge. Il est condamné au supplice déshonorant de la croix (ordinairement réservé aux esclaves), mais il ressuscite. Il n’existe qu’un seul Dieu, mais il est à la fois Fils, Père[...]
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