L’exploration des océans a débuté dans l’Antiquité, avec les premières estimations approximatives de profondeur. Cependant, les océans ont mis du temps à révéler[...]
Histoire et naissance de l’océanographie
Les données anciennes sur les océans sont peu homogènes, car elles concernent différentes époques et seulement quelques régions du monde. À partir du XVIe siècle, grâce au développement de la navigation en haute mer et aux premiers grands voyages d’exploration en bateau, les découvertes sur les océans se multiplient.
Avant les premières explorations, les connaissances se limitent à ce qu’il y a en surface des océans (mouvement des vagues...), alors que l’étude de la faune et de la flore se résume à l’analyse des organismes récoltés par les pêcheurs non loin des côtes. Au milieu du XVIIIe siècle, des explorateurs tels que le Britannique James Cook, qui a voyagé, entre autres, vers l’Antarctique, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Alaska, apportent de nouvelles connaissances sur les océans.
Au XIXe siècle, les expéditions de l’officier britannique James Clark Ross permettent d’obtenir les premières données sur le magnétisme[...]
Méthodes modernes d’exploration
Les méthodes pour explorer les océans ont bien évolué. Parmi elles, les techniques d’observation spatiales, comme les images satellitaires, sont fréquemment utilisées pour étudier les variations des températures de l’eau des océans, ainsi que les mouvements des vagues et des courants. Les bateaux voués à la recherche scientifique sont appelés navires océanographiques. On peut citer la célèbre Calypso du commandant Cousteau (aujourd’hui hors service), le Thalassa, l’Alys... Ces navires sont notamment équipés d’outils acoustiques, comme les sonars permettant d’étudier les reliefs sous-marins, ainsi que d’appareils qui mesurent le magnétisme et les ondes sismiques.[...]
Exploration des grands fonds océaniques
Une zone des océans reste encore en partie mystérieuse : les grands fonds océaniques, situés au-dessous de 8 000 mètres de profondeur. Cette zone abyssale très profonde est complexe à étudier, car elle est difficile à atteindre sans prendre de risques. Ces abysses sont froids (2 ou 3 0C), sombres (visibilité maximale de quelques dizaines de mètres) et soumis à de très fortes pressions dues au poids de l’eau. L’exploration de ces zones demande donc des outils technologiques très performants.
Les premières données ont été obtenues sur les fonds océaniques à faible profondeur. Elles étaient fournies par les appareils de mesure placés sur les navires (sonars...) et par des bateaux raclant ou aspirant le fond des océans avec des dragues qui remontaient à la surface des organismes marins alors totalement inconnus. Aujourd’hui, ces informations sont complétées par des expéditions réalisées jusqu’à plus de 8 000 mètres[...]
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