La bataille de Diên Biên Phu, qui se déroula de mars à mai 1954, marqua la fin de la guerre d’Indochine, avec la victoire des Nord-Vietnamiens sur les Français.
Les troupes françaises, commandées par le général de Castries, se trouvent encerclées dans un camp retranché situé dans la cuvette de Diên Biên Phu, dans le nord-ouest du Vietnam. Elles résistent pendant 57 jours à l’offensive massive des troupes nord-vietnamiennes du général Vo Nguyên Giap, qui veut obtenir une victoire décisive après 8 années de guerre.
Privés de toute possibilité d’évacuation, les Français subissent les tirs de l’artillerie ennemie qui, depuis les collines avoisinantes, pilonne continuellement leurs positions. Les Vietnamiens établissent également un réseau de tranchées, estimé à 400 kilomètres, autour de la plaine encaissée.
À la fin du mois d’avril, la pluie transforme en bourbier les positions françaises et vietnamiennes. L’aviation française est inefficace en raison des aléas météorologiques, du relief peu favorable aux bombardements, et de l’intensité de la défense antiaérienne vietnamienne.
Après de violents combats, le camp tombe le 7 mai 1954. Les Français capitulent. Ils dénombrent 3 420 tués et disparus, et 11 721 prisonniers dont près de 5 000 blessés. Une longue captivité de 4 mois cause la mort d’environ 7 000 d’entre eux. Du côté vietnamien, sur près de 100 000 hommes engagés, soit 33 bataillons, on estime les pertes à plus de 10 000 tués et près de 20 000 blessés.
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