Instrument à vent de la famille des cuivres, le cor d’harmonie présente une courbure prononcée alliée à un tube régulièrement conique. Alors que cette courbure - devenue au cours des âges un cercle complet et même multiple - est une simple caractéristique physique, sans influence sur le timbre de l’instrument, la forme conique constitue en revanche un caractère fondamental qui distingue le cor des trompettes, dont le tube est cylindrique sur la plus grande partie de leur longueur.
Le cor d’harmonie présente une autre caractéristique essentielle : une embouchure en entonnoir, qui diffère radicalement de toutes celles - à cuvette - qui sont utilisées pour les trompettes, trombones, tubas, cornets, bugles, cors de chasse anciens et modernes. C’est à cette embouchure particulière que le cor d’harmonie doit son timbre caractéristique, sombre et doux, qui l’oppose à la clarté métallique de la trompette.
Il peut, par conception, voir sa sonorité être modifiée, demi-ton par demi-ton, au moyen de tons (ou corps) de rechange, qui sont des fragments de tube amovibles : en ajoutant des tons à la branche d’embouchure d’un cor en sol, on le transforme en un cor en sol bémol, en fa, en mi, en mi bémol, en ré ou en ut.
Le cor d’harmonie apparaît à une époque où on ne demande plus à un corniste d’avoir un son brillant, mais de s’adapter à l’ensemble des instruments à vent de l’orchestre en se fondant dedans. Alors que le cor peut avoir une sonorité éclatante, Anton Joseph Hampel, corniste de l’orchestre de la cour de Dresde,[...]
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