Le cinéma burlesque, ou slapstick, est la première forme de comique apparue au cinéma. Il provoque le rire par des actions physiques et visuelles surprenantes qui perturbent la logique et le sérieux du récit.
Le premier film burlesque est L’Arroseur arrosé de Louis Lumière (1895). Dès 1905 se développe une école comique française fondée principalement sur la course-poursuite : un nombre de plus en plus grand de personnages se lance à la poursuite d’un objet, d’un animal ou d’une personne. Un rythme accéléré ajoute au ridicule des personnages, bourgeois respectables ou policiers.[...]
Le burlesque américain
Vers 1912, le cinéma burlesque devient américain. Le producteur Mack Sennett fonde la société Keystone, véritable « usine à gags ». Courses-poursuites, gags et catastrophes s’enchaînent à une vitesse prodigieuse. Le héros lutte contre les objets. On se bat avec des tartes à la crème, et on détruit décors et automobiles. Policiers stupides (KeystoneCops) et jeunes filles en maillots de bain (BathingBeauties) défilent sans raison. Mack Sennett suscite une multitude de personnages-acteurs :[...]
Du gag au délire verbal
Au tout début, ces films de 10 à 20 minutes pouvaient être improvisés en un seul jour de tournage. Mais lorsque, dans les années 1920, les films burlesques passent au long-métrage, ils deviennent des mécaniques de précision nécessitant minutie, ingéniosité et moyens dignes du cinéma dramatique. C’est le cas du Cirque (1928) de Charlie Chaplin, ou du Mécano de la « General » (1926), de son rival Buster Keaton, surnommé « l’homme qui ne rit jamais ».
Avec le cinéma parlant, ce comique visuel et gestuel décline au profit de la comédie[...]
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